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En 2025, protester semble moins efficace qu’autrefois : les manifestations sont visibles, mais peu entendues, souvent absorbées par l’indifférence politique et les algorithmes des réseaux sociaux. Pourtant, manifester reste un acte vital, presque existentiel — non pas toujours pour obtenir un changement immédiat, mais pour affirmer sa présence, sa dignité et son refus du silence. Une résistance poétique dans un monde d’amnésie.

Face aux propos accusateurs de Donald Trump, Christine Lagarde a rappelé que l’Union européenne n’a jamais été conçue pour nuire aux États-Unis. Cette mise au point souligne une fracture croissante dans la relation transatlantique : alors que l’Europe cherche à affirmer son autonomie stratégique, l’Amérique de Trump la perçoit de plus en plus comme une concurrente, non comme une alliée naturelle. Une tension révélatrice d’un monde post-atlantique, où la diplomatie se redéfinit entre méfiance économique et quête de souveraineté partagée.

Le couple Obama, autrefois symbole d’un amour présidentiel moderne et uni, semble désormais suivre des chemins parallèles. Absents l’un à l’autre dans l’espace public, Barack et Michelle entretiennent le mystère d’une séparation silencieuse. S’agit-il d’un divorce discret ou simplement d’une distance choisie ? Ce retrait alimente une réflexion plus large : la politique, théâtre d’usure intime, transforme les couples en icônes. Et les icônes, elles, finissent parfois par se figer loin de l’amour réel.

Elon Musk quitte le Department of Government Efficiency (DOGE), créé par l’administration Trump pour rationaliser les dépenses publiques. Malgré des annonces spectaculaires d’économies, son approche brutale a suscité critiques et tensions, y compris au sein de son propre camp. Ce retrait souligne les limites du pouvoir technocratique dans l’arène politique : Musk, brillant entrepreneur, se heurte à la complexité de l’État et aux impératifs du bien commun. Une leçon politique pour une époque fascinée par les milliardaires sauveurs.

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump restructure l’Amérique autour d’un récit d’exclusion. Son administration érige un espace politique clairement orienté contre les immigrés, les universitaires critiques et les personnes transgenres, transformant la vulnérabilité en menace. Sous couvert de restaurer l’ordre et l’identité nationale, Trump gouverne par clivage, imposant une vision régressive de la société. Ce durcissement idéologique, qui résonne bien au-delà des frontières américaines, interroge nos démocraties : que devient une société qui combat ses citoyens les plus fragiles au lieu de les protéger ?

Mike Huckabee, nouvel ambassadeur d’Israël aux États-Unis, a provoqué une vive controverse en déclarant que la France devrait “céder la Côte d’Azur aux Palestiniens” si elle tient tant à leur accorder un État. Derrière cette provocation, une stratégie politique assumée : celle d’un Israël plus idéologique que diplomatique, qui attaque frontalement les positions françaises sur Gaza et le processus de paix. La sortie de Huckabee, caricaturale en apparence, reflète un glissement plus profond dans le discours israélien et interroge la place de la France comme médiatrice dans un Proche-Orient en tension.

Donald Trump a récemment organisé un dîner privé avec plusieurs investisseurs de la cryptomonnaie “Trump Coin”, soulignant son rapprochement stratégique avec les élites du numérique financier. Cette rencontre soulève des questions sur une possible captation de son influence par des acteurs peu régulés, à la frontière de la spéculation et de la politique. Plus qu’une corruption classique, il s’agit d’une forme de connivence moderne, où les fortunes digitales courtisent le pouvoir en échange de visibilité et de protection, au risque d’effacer les frontières entre politique publique et intérêts privés.

Alors que le Soudan s’enfonce dans une guerre civile dévastatrice, les États-Unis semblent l’avoir relégué aux marges de leur diplomatie. Absence d’initiative, silence stratégique, désintérêt humanitaire : l’oubli du Soudan révèle moins une erreur qu’un choix. Washington, comme une partie de l’Occident, semble avoir tourné le dos à un continent perçu comme périphérique. Mais cette indifférence, à long terme, pourrait coûter cher : en crédibilité, en stabilité régionale et en responsabilité morale.

Alors que le Soudan s’enfonce dans une guerre civile dévastatrice, les États-Unis semblent l’avoir relégué aux marges de leur diplomatie. Absence d’initiative, silence stratégique, désintérêt humanitaire : l’oubli du Soudan révèle moins une erreur qu’un choix. Washington, comme une partie de l’Occident, semble avoir tourné le dos à un continent perçu comme périphérique. Mais cette indifférence, à long terme, pourrait coûter cher : en crédibilité, en stabilité régionale et en responsabilité morale.

Donald Trump transforme les visites à la Maison-Blanche en démonstrations de pouvoir plus qu’en gestes diplomatiques traditionnels. En multipliant les signaux d’hostilité ou de domination symbolique — silences pesants, remarques déplacées, protocoles déséquilibrés — il impose une diplomatie du rapport de force. Pour certains, il s’agit d’une stratégie délibérée d’humiliation ; pour d’autres, d’un style personnel brouillant les usages. Quoi qu’il en soit, cette posture révèle une diplomatie fondée moins sur le dialogue que sur la mise en scène du pouvoir.

L’administration Trump a interdit à Harvard d’inscrire des étudiants étrangers pour l’année 2024-2025, accusant l’université de laxisme face aux manifestations pro-palestiniennes et de proximité avec la Chine. Cette décision suscite un tollé dans le monde académique, qui y voit une attaque contre la liberté intellectuelle et l’ouverture internationale de l’université américaine. Harvard a annoncé une riposte juridique immédiate, tandis que la communauté universitaire s’inquiète d’un basculement idéologique qui menace l’universalisme des savoirs.