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Analyse des accords bilatéraux et multilatéraux en Eurasie et de leur impact.

Dans une déclaration commune, Narendra Modi et Lula appellent à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, estimant que sa structure actuelle ne reflète plus les équilibres du monde. Ils dénoncent le monopole des cinq membres permanents (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) dotés du droit de veto, et réclament un renforcement de la voix du Sud global. L’ONU est de plus en plus critiquée pour son inaction face aux conflits en Ukraine et à Gaza, paralysée par les vétos russes et américains.

Emmanuel et Brigitte Macron sont en visite d’État au Royaume-Uni, suivie d’un sommet franco-britannique. Objectif : réaffirmer les liens entre deux puissances post-Brexit autour de dossiers clés comme l’Ukraine, la défense, et la crise migratoire. Malgré des divergences, Paris et Londres cherchent un partenariat lucide et stratégique, fondé sur des intérêts partagés face aux défis mondiaux.

La Chine n’intervient pas directement dans les conflits comme l’Ukraine, Israël ou l’Iran car sa stratégie repose sur la patience, la neutralité apparente et le calcul. Pékin privilégie l’influence économique et diplomatique à la confrontation militaire. En restant en retrait, elle préserve ses intérêts, dialogue avec tous les camps, et se rend incontournable sans s’exposer. Ce refus de s’engager militairement n’est pas de la passivité, mais une démonstration silencieuse de puissance à long terme.

En visite à La Haye, Volodymyr Zelensky a remercié l’Europe pour son soutien à l’Ukraine, alors que la guerre entre dans une phase critique. Face au manque d’armes et à un déficit de 40 % du financement militaire, l’Ukraine s’inquiète : les États-Unis, sous influence de Trump, n’ont annoncé aucune nouvelle aide depuis janvier. L’Europe, désormais premier contributeur avec 72 milliards d’euros, porte l’effort de guerre, menée surtout par le Royaume-Uni et les pays nordiques. Mais le temps joue pour la Russie. L’été s’annonce décisif, dans une guerre d’usure où l’Ukraine lutte pour survivre.

Le Qatar joue les médiateurs dans le conflit entre la RDC et le Rwanda, en proposant un accord de paix inédit après plusieurs mois de négociations discrètes. Sa solution inclut le retrait des forces armées, la démobilisation de groupes rebelles et un fonds commun de reconstruction. L’accord, soutenu par les États-Unis, devrait être signé à Washington mi-juin. Cette initiative marque l’émergence du Qatar comme acteur diplomatique global et offre un espoir de désescalade dans une région meurtrie par des décennies de tensions.