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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l’Iran avait un droit “légitime” de se défendre face aux frappes israéliennes, dénonçant la “brutalité” de Tel Aviv. Il accuse également Benjamin Netanyahu d’être la “plus grande menace pour la région”.
La Turquie, en alerte, prépare sa défense et intensifie la production de missiles. Tensions croissantes dans tout le Moyen-Orient

Donald Trump se plaît à ridiculiser Emmanuel Macron, dont le style flamboyant contraste avec la sobriété d’autres dirigeants européens. Pour Trump, issu du monde des affaires, les relations internationales relèvent d’une hiérarchie brutale où il se positionne en patron. Macron, lui, ne peut pas riposter sans risquer d’isoler la France diplomatiquement. Piégé dans une posture diplomatique classique face à un adversaire qui joue hors des règles, le président français devient une cible idéale du théâtre trumpien.

Le capitalisme mondialisé a profondément transformé le travail en Europe : délocalisations, précarisation, individualisation. Derrière les chiffres de l’emploi, les sociétés européennes font face à un vide de sens, à une fatigue généralisée et à l’effritement du modèle social. Le travail devient instable, fragmenté, souvent absurde, tandis que l’État-providence peine à suivre. Une jeunesse désabusée cherche des alternatives — décroissance, autonomie, nouveaux modèles de vie — dans une Europe qui, bien qu’encore active, semble avoir perdu la boussole du pourquoi.

Les États-Unis détournent des systèmes de défense initialement destinés à l’Ukraine pour les envoyer en Israël, invoquant la nécessité de protéger les soldats et actifs américains face à la menace iranienne et ses alliés. Ce réajustement révèle les limites des capacités industrielles américaines, la priorité donnée à l’agenda stratégique proche-oriental, et le poids de la politique intérieure à Washington. À Kiev, cette décision fragilise la défense anti-aérienne face aux drones russes. L’Europe, quant à elle, assiste impuissante, confrontée à sa propre dépendance militaire. Ce revirement stratégique profite à Moscou et met en question la fiabilité à long terme du soutien occidental à l’Ukraine.

L’Allemagne et la France ont montré que la justice universelle peut fonctionner, en jugeant des criminels de guerre syriens, irakiens ou rwandais, même pour des crimes commis hors de leur territoire. Pourtant, cette justice reste incomplète : la Cour pénale internationale peine à agir face à des figures comme Bachar el-Assad, toujours protégé par la Russie. Le principe de compétence universelle existe, mais son application dépend encore trop des rapports de force géopolitiques. La justice internationale avance, mais reste inégalitaire et partielle.

La guerre entre l’Iran et Israël ne sert ni le peuple iranien, ni le peuple israélien, ni l’humanité tout entière. Elle reflète l’échec d’élites politiques coupées des réalités, l’impuissance des grandes puissances, et l’incapacité de notre époque à proposer d’autres formes de puissance que la violence. Ce conflit sans projet doit nous pousser à repenser la diplomatie mondiale, à écouter les sociétés civiles, et à bâtir une solidarité fondée sur la dignité humaine.

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont lancé un appel conjoint à la cessation immédiate des hostilités entre Israël et l’Iran. Cette prise de position marque une rare convergence entre Moscou et Ankara, deux puissances souvent rivales mais unies ici par leur volonté de désescalade au Moyen-Orient. Tandis que l’Occident paraît affaibli ou silencieux, cet appel souligne le rôle croissant des régimes autoritaires dans la diplomatie internationale, au moment où l’ordre mondial vacille.