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Les frappes israéliennes et américaines s’intensifient contre l’Iran, accentuant l’affaiblissement d’un régime déjà miné de l’intérieur par une crise économique, sociale et politique profonde. Tandis que la République islamique vacille, la question se pose : assiste-t-on aux derniers soubresauts d’un pouvoir théocratique à bout de souffle ? Rien n’est encore joué, mais l’ère khomeyniste semble bel et bien entrer dans sa phase terminale.

elon un nouveau rapport de l’ONU, 22 495 enfants ont été victimes de graves violations en 2023 dans 20 zones de conflit — de Gaza à la RDC en passant par Haïti. Meurtres, enrôlements forcés, attaques contre les écoles : ces enfants, qui auraient dû apprendre à lire ou jouer au ballon, ont été contraints d’apprendre à survivre. Une tragédie silencieuse qui interroge notre indifférence.

Israël intensifie ses frappes contre l’Iran, visant non seulement les infrastructures militaires mais aussi la survie même du régime théocratique au pouvoir depuis 1979. Affaibli par une contestation populaire croissante, répressif envers les femmes, les opposants et les homosexuels, l’Iran est également accusé de soutenir le terrorisme international et d’aider militairement la Russie en Ukraine. Tandis que l’Occident observe prudemment, l’éventualité d’une chute du régime – autrefois impensable – devient aujourd’hui une hypothèse sérieuse.

Donald Trump se plaît à ridiculiser Emmanuel Macron, dont le style flamboyant contraste avec la sobriété d’autres dirigeants européens. Pour Trump, issu du monde des affaires, les relations internationales relèvent d’une hiérarchie brutale où il se positionne en patron. Macron, lui, ne peut pas riposter sans risquer d’isoler la France diplomatiquement. Piégé dans une posture diplomatique classique face à un adversaire qui joue hors des règles, le président français devient une cible idéale du théâtre trumpien.

La Révolution française de 1789 a fondé les idéaux modernes de liberté, égalité et souveraineté populaire, mais elle a aussi introduit des dérives toujours visibles en Europe aujourd’hui. Le culte du peuple, la méfiance envers les élites et les élans de radicalité nourrissent des populismes contemporains qui rappellent les excès de 1793. L’Europe, héritière de cet imaginaire révolutionnaire, oscille entre démocratie et désordre, liberté et confusion, participation et violence symbolique. Il est temps de relire 1789 non comme un modèle sacré, mais comme une leçon politique à manier avec lucidité.

Les États-Unis détournent des systèmes de défense initialement destinés à l’Ukraine pour les envoyer en Israël, invoquant la nécessité de protéger les soldats et actifs américains face à la menace iranienne et ses alliés. Ce réajustement révèle les limites des capacités industrielles américaines, la priorité donnée à l’agenda stratégique proche-oriental, et le poids de la politique intérieure à Washington. À Kiev, cette décision fragilise la défense anti-aérienne face aux drones russes. L’Europe, quant à elle, assiste impuissante, confrontée à sa propre dépendance militaire. Ce revirement stratégique profite à Moscou et met en question la fiabilité à long terme du soutien occidental à l’Ukraine.