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Le Qatar joue les médiateurs dans le conflit entre la RDC et le Rwanda, en proposant un accord de paix inédit après plusieurs mois de négociations discrètes. Sa solution inclut le retrait des forces armées, la démobilisation de groupes rebelles et un fonds commun de reconstruction. L’accord, soutenu par les États-Unis, devrait être signé à Washington mi-juin. Cette initiative marque l’émergence du Qatar comme acteur diplomatique global et offre un espoir de désescalade dans une région meurtrie par des décennies de tensions.

Trump relance une politique d’exclusion migratoire : En juin 2025, Donald Trump signe un décret interdisant l’entrée aux ressortissants de douze pays majoritairement africains, moyen-orientaux et caribéens, dans une logique de “sécurité nationale”. Ce “Travel Ban 2.0” réactive une rhétorique brutale et idéologique, opposant pays “sûrs” et “instables”. La mesure choque la diplomatie mondiale, fragilise les diasporas américaines et révèle une stratégie électorale jouant sur la peur de l’étranger. À travers ce décret, c’est une vision défensive et excluante de l’Amérique qui se dessine.

Face aux propos accusateurs de Donald Trump, Christine Lagarde a rappelé que l’Union européenne n’a jamais été conçue pour nuire aux États-Unis. Cette mise au point souligne une fracture croissante dans la relation transatlantique : alors que l’Europe cherche à affirmer son autonomie stratégique, l’Amérique de Trump la perçoit de plus en plus comme une concurrente, non comme une alliée naturelle. Une tension révélatrice d’un monde post-atlantique, où la diplomatie se redéfinit entre méfiance économique et quête de souveraineté partagée.

Élu président de la Corée du Sud en juin 2025, Lee Jae-myung incarne un renouveau social et politique. Issu d’un milieu ouvrier, cet avocat devenu homme d’État promet de relancer la quatrième économie d’Asie par une politique d’investissements publics, de réformes industrielles et de rééquilibrage diplomatique. À la tête d’un pays en quête de stabilité, il devra conjuguer justice sociale, rigueur économique et habileté géopolitique, tout en faisant face à ses propres controverses judiciaires. Un mandat à haut risque, mais porteur d’espoir.

Mike Huckabee, nouvel ambassadeur d’Israël aux États-Unis, a provoqué une vive controverse en déclarant que la France devrait “céder la Côte d’Azur aux Palestiniens” si elle tient tant à leur accorder un État. Derrière cette provocation, une stratégie politique assumée : celle d’un Israël plus idéologique que diplomatique, qui attaque frontalement les positions françaises sur Gaza et le processus de paix. La sortie de Huckabee, caricaturale en apparence, reflète un glissement plus profond dans le discours israélien et interroge la place de la France comme médiatrice dans un Proche-Orient en tension.

Karol Nawrocki, historien nationaliste et ancien directeur de l’Institut de la Mémoire nationale, a été élu président de la Pologne. Proche idéologiquement du PiS et soutenu par Donald Trump, il devient un contrepoids conservateur au gouvernement pro-européen de Donald Tusk. Son élection annonce une cohabitation tendue, une possible crispation des relations avec l’Union européenne, et une redéfinition du rôle de la Pologne entre mémoire nationale, souveraineté politique et équilibre géopolitique. Une victoire symbolique qui révèle les fractures profondes de la société polonaise.

Alors que le Soudan s’enfonce dans une guerre civile dévastatrice, les États-Unis semblent l’avoir relégué aux marges de leur diplomatie. Absence d’initiative, silence stratégique, désintérêt humanitaire : l’oubli du Soudan révèle moins une erreur qu’un choix. Washington, comme une partie de l’Occident, semble avoir tourné le dos à un continent perçu comme périphérique. Mais cette indifférence, à long terme, pourrait coûter cher : en crédibilité, en stabilité régionale et en responsabilité morale.

Alors que le Soudan s’enfonce dans une guerre civile dévastatrice, les États-Unis semblent l’avoir relégué aux marges de leur diplomatie. Absence d’initiative, silence stratégique, désintérêt humanitaire : l’oubli du Soudan révèle moins une erreur qu’un choix. Washington, comme une partie de l’Occident, semble avoir tourné le dos à un continent perçu comme périphérique. Mais cette indifférence, à long terme, pourrait coûter cher : en crédibilité, en stabilité régionale et en responsabilité morale.