Une position nord-coréenne sans ambiguïté
La Corée du Nord a une fois de plus clarifié sa position sur la guerre en Ukraine.
Le dirigeant Kim Jong-un a déclaré que Pyongyang soutiendrait la Russie dans ses efforts pour « s’attaquer aux causes profondes de la crise et protéger sa souveraineté nationale ».
Cette déclaration s’inscrit dans la continuité d’une alliance diplomatique et stratégique renforcée entre Moscou et Pyongyang depuis le début du conflit en 2022.
Kim Jong-un a affirmé que son pays partageait la vision russe d’un monde multipolaire, dénonçant la politique de « domination unilatérale » menée par les États-Unis et leurs alliés.
Selon lui, la crise ukrainienne est le symptôme d’un déséquilibre global où l’Occident cherche à imposer ses valeurs et ses intérêts au détriment de la souveraineté nationale des autres États.
Un rapprochement stratégique Moscou–Pyongyang
Depuis plusieurs mois, la Russie et la Corée du Nord ont intensifié leur coopération économique et militaire.
Des délégations de haut niveau ont échangé à plusieurs reprises sur la sécurité régionale, la défense, et même le commerce bilatéral.
Ce soutien politique de Pyongyang à Moscou intervient dans un contexte où les deux pays font face à des sanctions internationales sévères et à un isolement diplomatique croissant.
Pour Kim Jong-un, cette alliance constitue une contre-offensive symbolique face à la pression occidentale.
Les observateurs estiment que cette posture s’inscrit dans une stratégie de survie politique : se positionner comme un acteur clé du camp anti-occidental, tout en profitant de l’appui de la Russie pour contourner partiellement l’embargo économique.
Conséquences géopolitiques et régionales
Ce soutien affiché renforce la fracture entre le bloc occidental et les puissances émergentes.
Il souligne également la reconfiguration des alliances en Asie, où la Corée du Nord tente de retrouver une influence diplomatique via son alignement sur Moscou et Pékin.
Toutefois, ce positionnement comporte des risques : une aggravation des tensions avec Séoul, Tokyo et Washington, qui y voient un signe d’instabilité régionale accrue.
En définitive, Kim Jong-un cherche à capitaliser sur la guerre en Ukraine pour consolider son rôle de contrepoids stratégique dans l’échiquier Mondial.
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