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Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, la guerre en Ukraine a offert un terrain fertile au crime organisé des deux côtés du front. Assassins à gages, trafics d’armes, espionnage mafieux : la ligne entre opérations militaires, actions clandestines et délits mafieux est devenue floue. En Ukraine comme en Russie, la guerre a ravivé des réseaux criminels, parfois instrumentalisés par les États eux-mêmes. Au-delà du champ de bataille, une guerre souterraine se joue, où mafias et services secrets s’entremêlent dans une logique de pouvoir, de chaos et de profit.

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Russie pour de graves violations commises en Ukraine : exécutions de civils et militaires hors combat, tortures et déportations arbitraires. Depuis son retrait du Conseil de l’Europe en septembre 2022, Moscou refuse toute coopération avec la CEDH, ignorant ses convocations et décisions. Ce silence d’État marque une rupture inquiétante avec le droit international, tandis que la Cour, bien que privée de moyens d’action concrets, inscrit juridiquement la responsabilité russe dans ces crimes.

Emmanuel et Brigitte Macron sont en visite d’État au Royaume-Uni, suivie d’un sommet franco-britannique. Objectif : réaffirmer les liens entre deux puissances post-Brexit autour de dossiers clés comme l’Ukraine, la défense, et la crise migratoire. Malgré des divergences, Paris et Londres cherchent un partenariat lucide et stratégique, fondé sur des intérêts partagés face aux défis mondiaux.

En visite à La Haye, Volodymyr Zelensky a remercié l’Europe pour son soutien à l’Ukraine, alors que la guerre entre dans une phase critique. Face au manque d’armes et à un déficit de 40 % du financement militaire, l’Ukraine s’inquiète : les États-Unis, sous influence de Trump, n’ont annoncé aucune nouvelle aide depuis janvier. L’Europe, désormais premier contributeur avec 72 milliards d’euros, porte l’effort de guerre, menée surtout par le Royaume-Uni et les pays nordiques. Mais le temps joue pour la Russie. L’été s’annonce décisif, dans une guerre d’usure où l’Ukraine lutte pour survivre.

Les États-Unis détournent des systèmes de défense initialement destinés à l’Ukraine pour les envoyer en Israël, invoquant la nécessité de protéger les soldats et actifs américains face à la menace iranienne et ses alliés. Ce réajustement révèle les limites des capacités industrielles américaines, la priorité donnée à l’agenda stratégique proche-oriental, et le poids de la politique intérieure à Washington. À Kiev, cette décision fragilise la défense anti-aérienne face aux drones russes. L’Europe, quant à elle, assiste impuissante, confrontée à sa propre dépendance militaire. Ce revirement stratégique profite à Moscou et met en question la fiabilité à long terme du soutien occidental à l’Ukraine.

La Russie aurait perdu plus d’un million de soldats depuis le début de la guerre en Ukraine, un chiffre tragique qui révèle l’impasse d’un conflit d’attrition mené au mépris des vies humaines. Tandis que le Kremlin dissimule ces pertes, le pays sacrifie sa jeunesse, notamment ses minorités. En face, l’Ukraine tient, malgré l’épuisement. Cette guerre expose une Russie fragilisée, sans horizon, et une Europe spectatrice, solidaire mais impuissante, qui redécouvre la brutalité de l’Histoire.

Depuis le début de la guerre contre la Russie, des milliers de soldats ukrainiens reviennent du front profondément marqués psychologiquement. Stress post-traumatique, isolement, sentiment d’incompréhension : ces blessures invisibles peinent à trouver une place dans une société qui veut aller de l’avant. Alors que peu de structures sont adaptées à leur prise en charge, certains militants et soignants plaident pour faire de la santé mentale des vétérans un enjeu national. Car la guerre, en Ukraine, continue bien après les combats.