Ils étaient environ 110.000, ce samedi, à converger vers le cœur de Londres, répondant à l’appel de Tommy Robinson, figure emblématique et controversée de l’extrême droite britannique. Un rassemblement d’une ampleur rare, qui témoigne de la capacité de mobilisation persistante d’un courant longtemps considéré comme marginal, mais qui sait encore occuper l’espace public avec fracas.
L’événement, placé sous haute surveillance policière, n’a pas tardé à dégénérer. Selon la Metropolitan Police, plusieurs agents ont été « agressés à coups de pied et de poing ». Des bouteilles, des fusées éclairantes et divers projectiles ont été lancés, contraignant les forces de l’ordre à intervenir fermement. Neuf arrestations ont été effectuées au cours de la journée, alors que la police dénonçait sur X des « violences inacceptables » et faisait état d’agressions toujours en cours en plusieurs points de la capitale.
Au-delà des incidents, cette mobilisation traduit le malaise plus profond d’une société britannique en proie à des crispations identitaires, où l’extrême droite cherche à s’ériger en porte-voix d’un peuple en colère. L’image donnée ce samedi est celle d’une capitale fracturée, où la contestation bascule vite dans la violence — rappelant que le débat politique, lorsqu’il s’embrase, se joue désormais autant dans la rue que dans les urnes.
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