Le 17 juin 2025, un événement insolite mais significatif a eu lieu à Stockholm. Un drone non identifié a largué un sac de peinture sur la mission commerciale rattachée à l’ambassade de Russie. Bien que l’incident n’ait causé ni blessés ni dégâts majeurs, il a immédiatement ravivé les tensions diplomatiques entre la Suède et la Russie.
Une attaque symbolique à l’ère des drones
Le recours à un drone pour ce type d’action souligne l’évolution des moyens de protestation modernes. En choisissant un sac de peinture, l’auteur — ou les auteurs — de l’attaque semble avoir voulu envoyer un message fort : souiller symboliquement la présence russe sur le sol européen. Cet acte rappelle que l’image et le symbole sont devenus des champs de bataille diplomatiques.
Des actes répétés depuis plus d’un an
Ce n’est pas un cas isolé. Depuis 2024, plusieurs missions russes en Suède ont été la cible de provocations, d’actes de vandalisme et de perturbations diverses. Ces attaques, souvent non revendiquées, s’inscrivent dans un climat européen tendu, marqué par la guerre en Ukraine et l’escalade des sanctions contre Moscou.
La réaction immédiate de Moscou
Dans un communiqué officiel, l’ambassade de Russie à Stockholm a fermement condamné cet acte. Elle a exigé “une enquête approfondie sur tous les incidents ayant visé les missions diplomatiques russes”. Selon Moscou, la Suède a l’obligation, en vertu de la Convention de Vienne, d’assurer la sécurité des représentations étrangères sur son territoire.
Le silence embarrassant de la Suède
À ce jour, les autorités suédoises n’ont fait aucune déclaration officielle concernant l’incident du 17 juin. Bien que des enquêtes aient été annoncées lors d’attaques précédentes, leurs résultats n’ont jamais été rendus publics. Ce manque de transparence alimente les critiques russes, qui y voient une forme de passivité, voire de complicité tacite.
Un climat international explosif
Cette affaire intervient dans un contexte de forte polarisation. Tandis que la Suède renforce ses liens militaires avec l’OTAN, la Russie accuse les pays occidentaux d’hostilité systématique. Dans ce climat, chaque incident, même mineur, risque de devenir un catalyseur d’escalade diplomatique.
Une question de principe
Au-delà de l’anecdote, cet événement soulève une question essentielle : comment les démocraties européennes peuvent-elles garantir la sécurité des missions diplomatiques étrangères sans compromettre les libertés publiques ? Une réponse claire, rapide et crédible des autorités suédoises semble indispensable pour éviter de nouvelles tensions.
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