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L’Europe observe avec inquiétude les signaux contradictoires venus de Moscou, alors que Washington tente de relancer une initiative de paix en Ukraine. Malgré un discours russe laissant entendre une ouverture, les faits — mobilisation accrue, investissements militaires, rhétorique d’encerclement — contredisent toute volonté réelle de négocier.

Pour Rome, Paris et Berlin, la prudence domine : Emmanuel Macron estime d’ailleurs qu’il n’y a « aucune volonté russe » d’accepter un cessez-le-feu. L’enjeu dépasse toutefois le front ukrainien. Certains responsables européens, comme le ministre italien Guido Crosetto, rappellent que la stabilité future dépendra aussi de la Russie elle-même, appelée à gérer le retour de millions de soldats dans une économie fragile.

L’Europe se retrouve donc face à un double défi : éviter une paix illusoire et anticiper les conséquences internes d’une Russie démobilisée. Une erreur de perception pourrait coûter aussi cher que la guerre.

Des combats sanglants ont éclaté dimanche à Dogon Chiku, sur les rives du lac Tchad, entre Boko Haram et sa branche dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Selon plusieurs sources, environ 200 combattants de chaque camp auraient été tués, tandis que Boko Haram n’a perdu que quatre hommes. Ces affrontements reflètent la rivalité croissante entre les deux factions depuis leur scission en 2016, autour du contrôle stratégique du lac Tchad, et illustrent la persistance de l’instabilité dans le nord-est du Nigeria.

Vladimir Poutine refuse tout cessez-le-feu en Ukraine non par stratégie territoriale, mais parce que la guerre est devenue le cœur même de son pouvoir.
Tandis que l’Occident espère un compromis “rationnel”, le Kremlin vit dans une logique émotionnelle et impériale : la guerre sert à maintenir le contrôle intérieur, à affirmer une mission historique et à défier l’Occident.
Pour Poutine, la paix ne serait pas une victoire, mais une disparition — car c’est le conflit, plus que la conquête, qui nourrit sa légende.

Après dix-huit mois de siège, les Forces de soutien rapide ont pris le contrôle d’el-Fasher, dernière grande ville du Darfour. Les témoignages de survivants décrivent des massacres, viols collectifs et exécutions massives, tandis que la majorité des habitants ont disparu sans trace. Face à cette tragédie humanitaire, la communauté internationale reste largement silencieuse.

La Pologne, confrontée depuis quatre ans à une guerre hybride à sa frontière avec la Biélorussie, mobilise plus de 11 000 soldats, policiers et gardes-frontières pour faire face à des flux migratoires artificiels, des sabotages et des violations aériennes orchestrés par la Russie. Wladislaw Kosiniak-Kamysz souligne que ces actions visent à diviser la Pologne, fragiliser l’unité occidentale et détériorer les relations avec l’Ukraine. Face à ces menaces, le soutien à l’Ukraine reste constant, et le ministre insiste sur la nécessité de privilégier la raison d’État et la sécurité à long terme plutôt qu’un présent confortable ou les émotions populistes.

En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Volodymyr Zelensky a salué un « tournant » de Donald Trump, qui estime désormais que l’Ukraine peut l’emporter face à la Russie. Le président ukrainien y voit un signal fort du soutien américain. À la tribune du Conseil de sécurité, il a aussi appelé la Chine à contraindre Moscou à la paix, dénonçant son silence face à la guerre.

L’armée israélienne a annoncé vendredi qu’elle allait frapper Gaza-ville avec une « force sans précédent », appelant les habitants à évacuer vers le sud. Depuis mardi, une offensive majeure dévaste le territoire, suscitant de vives critiques internationales. Ce nouvel exode forcé souligne le dilemme insoluble entre sécurité, souffrance civile et impasse diplomatique.

La guerre moderne entre dans une nouvelle ère dominée par les drones et les cyberattaques, où la menace est invisible et diffuse. L’attentat déjoué contre l’avion d’Ursula von der Leyen en est une illustration frappante. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont signé un accord pour renforcer leur coopération technologique face à ces risques. Mais ces outils, faciles à déployer et difficiles à tracer, posent une question centrale : en abaissant le coût de la guerre, rendent-ils le monde plus sûr ou plus vulnérable ?

Israël mène une nouvelle offensive au sud du Liban contre le Hezbollah, perçu comme une menace directe et soutenu par l’Iran. Depuis sa création en 1948, l’État hébreu vit dans une logique d’encerclement, en conflit avec ses voisins et marqué par la question palestinienne. Sa stratégie repose sur des frappes préventives et une dissuasion permanente, présentées comme vitales à sa survie. Mais cette posture nourrit en retour l’image d’un pays en guerre perpétuelle et entretient un cycle de violence sans issue apparente.