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Le Corbusier a profondément influencé l’architecture européenne en imposant une vision moderne, rationnelle et universelle de l’habitat. Ses idées — formes géométriques, matériaux industriels, logements collectifs — ont marqué l’après-guerre et inspiré plusieurs générations d’architectes. Si son héritage est parfois critiqué pour sa rigidité, il reste un pilier incontournable de la pensée architecturale en Europe.

Marcel Duchamp a bouleversé l’art du XXe siècle en remplaçant l’objet par l’idée. Avec ses readymades, il affirme que l’art n’est plus affaire de technique mais de pensée. Ce geste radical fonde l’art conceptuel et influence profondément l’art contemporain, où l’intention prime sur la création. Ironique et discret, Duchamp est devenu, malgré lui, une figure tutélaire de l’avant-garde devenue institution.

Le film The September Issue a immortalisé une époque où le journalisme de mode était élitiste, lent et profondément éditorial. Depuis, les réseaux sociaux ont bouleversé les codes : influenceurs, algorithmes et contenus instantanés dominent désormais l’industrie. Si la critique mode s’est diluée dans les stories, le film reste une référence, rappelant que la mode, pour avoir du sens, doit être pensée — pas seulement partagée.

Zadig & Voltaire, marque française fondée par Thierry Gillier en 1997, s’est imposée dans le monde grâce à son style chic et rock, entre cachemire décontracté et allure littéraire. Aujourd’hui, elle dépasse la mode : Gillier a ouvert un hôtel à Paris, transformant la marque en véritable univers de vie. Entre luxe, art et expérience sensorielle, Zadig & Voltaire trace sa route vers un empire du cool. Reste à savoir jusqu’où cette ambition l’emmènera.

Emmanuel Perrotin est le galeriste français devenu figure mondiale de l’art contemporain. Fondateur de la Galerie Perrotin, il a bâti un réseau international allant de Paris à Séoul, en passant par New York, Tokyo ou Shanghai. Découvreur de talents comme Murakami, JR ou Sophie Calle, il incarne un art mondialisé, entre pop culture et exigence esthétique. Globe-trotter infatigable, Perrotin mêle flair artistique et sens du branding, transformant ses galeries en scènes culturelles vivantes et internationales.

Les Labubu, petites peluches aux allures de monstres espiègles, ont envahi le monde en 2025, devenant un phénomène culturel et économique. Nés du monde de l’art toy asiatique, ils séduisent surtout les adultes, créateurs, collectionneurs et fashionistas. Avec une croissance de +120 % en un an et plus de 850 millions de dollars générés, Labubu incarne une nouvelle esthétique du bizarre mignon et une économie de la nostalgie remixée. Plus qu’un jouet, un symbole générationnel

Les 10 titres les plus écoutés sur Apple Music depuis 10 ans révèlent une décennie dominée par le rap, la pop hybride et les émotions douces. Ed Sheeran, The Weeknd, Drake ou Billie Eilish incarnent une génération en quête de réconfort, de rythmes fluides et de nostalgie accessible. Ce classement reflète une culture musicale globalisée, rassurante, souvent masculine, où le streaming favorise les formats efficaces et émotionnels, plutôt que la subversion ou l’expérimentation. Une bande-son douce-amère d’un monde connecté et inquiet.

Clara Luciani s’impose comme une nouvelle icône de la chanson française, mêlant élégance rétro et pop contemporaine. Sa musique, accessible et sincère, séduit un large public par son équilibre entre profondeur et légèreté. Avec son style affirmé et une écriture sensible, elle incarne une féminité moderne et rassurante, loin des excès de la pop internationale. Un succès artistique et commercial qui fait d’elle une figure centrale pour une génération en quête d’authenticité et de chic à la française.

Alors que 94 % des plaintes pour viol sont classées sans suite en France, le cas de Bertrand Cantat relance le débat : peut-on dissocier l’artiste de ses actes ? Si la tradition française valorise l’œuvre au-delà de l’homme, la société contemporaine, plus sensible à la parole des victimes, interroge cette posture. Le boycott devient un acte moral, mais non systématique. L’article invite à une réflexion nuancée : admirer une œuvre ne doit jamais signifier absoudre son auteur.

Un nouvel acte de vandalisme a visé l’art : à Montréal, une militante a aspergé de peinture rose L’Hétaïre de Picasso, dénonçant les inégalités sociales et climatiques. Après Monet à Lyon et la Joconde à Paris, les musées deviennent les cibles symboliques d’une génération en colère. Si la cause — la justice sociale et écologique — est légitime, prendre l’art en otage interroge : pourquoi punir la beauté quand c’est le pouvoir qui manque à l’appel ?