L’UE a tenu un Sommet avec l’Asie centrale à Samarcande. Depuis quelques années, l’Europe accentue son intérêt pour l’Asie centrale. Ses relations avec la région se basent sur la stratégie UE-Asie centrale a adopté une approche plus pragmatique et cohérente, visant non seulement à atteindre des objectifs de realpolitik tels que la diversification énergétique et la sécurité régionale, mais aussi à renforcer l’engagement dans d’autres domaines (comme le transport et la résilience). Il y a trois ans, le Conseil de l’Union européenne avait effectué des visites officielles en Ouzbékistan et au Kazakhstan en 2022, et ses représentants ont assisté à la première réunion de haut niveau des dirigeants d’Asie centrale à Astana, démontrant l’engagement de l’UE à renforcer ses relations avec ces nations.
Il y a deux jours, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a tenu des pourparlers avec la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, le 3 avril 2025, lors d’une réunion en marge du sommet Asie centrale-UE jeudi, a rapporté le service de presse présidentiel kazakh. Le Kazakhstan est la deuxième puissance économique parmi les États post-soviétiques, après la Russie. En 2023, son PIB par habitant s’élevait à 13 232,8 dollars US.
Les discussions ont porté sur les perspectives de coopération entre le Kazakhstan et l’UE dans les domaines de l’économie, de la numérisation et de l’innovation, tout en saluant le début des procédures pour les accords de facilitation des visas.
Tokaïev a souligné que l’Accord de partenariat et de coopération renforcé entre l’Union européenne et le Kazakhstan reste la base d’une coopération multiforme entre le Kazakhstan et l’UE. Le chef de l’État a défini quatre domaines prioritaires pour approfondir la coopération avec l’Europe : l’énergie, les grands projets d’infrastructure et industriels, l’expansion du réseau de transport et de logistique, les innovations numériques, les technologies avancées et l’IA. De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné l’importance des projets de transport et de logistique, y compris le corridor de transport international transcaspien, et a également salué la découverte d’un important gisement de métaux rares au Kazakhstan.
En fait, le Kazakhstan devient un des partenaires privilégiés de l’Union européenne depuis quelques années et ce surtout depuis la guerre russo-ukrainienne. Cette guerre a considérablement modifié le paysage géopolitique de la région et du monde. L’Europe s’est retrouvée coupée de ses sources d’énergie, telles que le gaz, précédemment fourni par la Russie. L’objectif de neutralité carbone fixé de longue date par l’UE a poussé cette dernière à rechercher d’autres sources d’énergie, notamment en se tournant vers le Kazakhstan pour ses éléments de terres rares et son uranium.
En 2025, le Kazakhstan et l’Union européenne fêteront 34 ans de partenariat, établi depuis l’indépendance du pays en 1991. L’UE est le principal partenaire commercial du Kazakhstan, représentant 40 % de son commerce extérieur. Il convient de souligner que l’UE est le premier investisseur étranger au Kazakhstan, représentant la moitié des flux d’IDE en 2018 (EEAS, 2023).
En matière de liens économiques, le Kazakhstan et l’UE coopèrent principalement dans les domaines de l’investissement et de la diversification du commerce (Konopelko, 2017).
Le leadership kazakh s’oriente vers une européanisation, comme en témoigne l’initiative des Cinq Réformes Institutionnelles. Selon le Conseil de l’Union européenne, avec l’adoption de la Déclaration de Versailles en mars 2022, les pays membres de l’UE ont convenu de mettre fin rapidement à leur dépendance vis-à-vis des ressources énergétiques russes.
De nombreux chercheurs s’accordent à dire que la relation entre l’Asie centrale et l’UE est principalement déterminée par des intérêts communs dans le secteur énergétique.
Même dans le contexte de la guerre actuelle entre la Russie et l’Ukraine, l’orientation du partenariat entre le Kazakhstan et l’UE reste centrée sur le secteur de l’énergie via la Route de transport internationale transcaspienne (TITR) et les initiatives “Global Gateway” de l’UE.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’UE a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de renforcer les liens dans le secteur énergétique. Lors de la 20ᵉ réunion du Conseil de coopération Kazakhstan-UE en octobre 2022, l’Union a reconnu la contribution du Kazakhstan à la sécurité énergétique européenne, a apporté son soutien au développement des énergies renouvelables.
L’Europe et le Kazakhstan souhaitent coopérer non seulement dans le domaine de l’énergie mais également dans la promotion de la paix et de la sécurité dans une région élargie. Ainsi, la sécurité, la stabilité et la prospérité en Asie centrale figurent aussi à l’agenda (Kembayev, 2021).
La présence d’autres grandes puissances telles que la Chine et la Russie dans la région pousse également l’UE à accélérer ses efforts de partenariat.
La coopération économique entre le Kazakhstan et l’UE joue un rôle significatif dans l’économie de cette dernière, étant donné que l’UE est le principal partenaire commercial et d’investissement du Kazakhstan. L’Accord de partenariat renforcé et de coopération (EPCA) pourrait être un indicateur crucial de l’activité économique depuis le début de 2020 jusqu’à aujourd’hui.
En dehors de cela, la transition vers une économie verte est devenue l’une des principales priorités de l’UE depuis l’invasion. Un Mémorandum d’entente (MoU) sur les partenariats stratégiques dans les chaînes de valeur des matières premières durables, des batteries et de l’hydrogène renouvelable a été signé en novembre 2022 comme outil de gestion efficace des matières premières. Cette mesure vise à transformer le secteur de l’énergie grâce aux chaînes de valeur de l’hydrogène renouvelable et des batteries (EEAS, 2023). La construction d’un marché durable pour les matières premières critiques telles que le lithium, le cobalt et le polysilicium accélère le développement des technologies de l’énergie verte. Le Kazakhstan devient dès lors un partenaire plus qu’important pour l’UE, c’est un partenaire de confiance et crucial.
La coopération entre l’Union européenne et le Kazakhstan dépasse les simples liens économiques. Cette section examine les efforts de démocratisation et de développement avant et après le début de la guerre russo-ukrainienne. Elle couvre des thèmes essentiels tels que l’éducation, les visites diplomatiques des dirigeants de l’UE et du Kazakhstan, les initiatives liées au changement climatique, les droits de l’homme, les questions de corruption, la justice et les affaires intérieures. L’année 2021 a marqué une période prospère en matière d’amélioration de la démocratisation en Asie centrale, et particulièrement au Kazakhstan, avec un accent mis sur le développement de la région. Par exemple, un Dialogue récurrent sur les droits de l’homme et un Sous-comité sur la justice et les affaires intérieures se sont tenus au Kazakhstan les 2 et 3 décembre. Lors du Dialogue, les réformes du président Tokaïev concernant les droits de l’homme et leur mise en œuvre ont été abordées. Le Sous-comité sur la justice et les affaires intérieures a présenté les mesures prises par le Kazakhstan pour améliorer les systèmes administratif et pénal. Ces mesures incluent une augmentation du nombre d’avocats qualifiés et une amélioration des services électroniques pour les résidents.
De plus, une question cruciale a été soulevée concernant la peine de mort. Le Kazakhstan a franchi une première étape vers son abolition en annonçant, en janvier 2021, la ratification du Deuxième Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques. La protection des droits de l’homme a toujours été une priorité pour l’UE et la démocratisation que connaît le Kazakhstan le rapproche de l’UE.
Depuis deux années, le Kazakhstan devient un partenaire privilégié de l’UE. Du 21 au 25 août 2023, une délégation de la Commission des affaires étrangères de l’UE s’est rendue au Kazakhstan et au Kirghizistan, illustrant l’intérêt croissant de l’UE pour la région.
Les échanges économiques s’améliorent remarquablement entre le Kazakhstan et l’UE. En se concentrant particulièrement sur les relations énergétiques, l’Union européenne est le principal importateur de pétrole kazakh, recevant 70 % du volume total des exportations, ce qui représente 6 % de ses importations. Le Kazakhstan est considéré comme le troisième plus grand fournisseur de pétrole parmi les pays non membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). En 2022, les échanges commerciaux entre l’UE et le Kazakhstan ont atteint 40,2 milliards d’euros, soit une hausse spectaculaire de 74 % par rapport à l’année précédente. Les exportations de l’UE vers le Kazakhstan ont augmenté de 89 % pour atteindre 10,4 milliards d’euros, tandis que les importations en provenance du Kazakhstan ont progressé de 70 %, atteignant 29,8 milliards d’euros. Les produits minéraux (pétrole et gaz) représentaient 88 % des exportations kazakhes vers l’UE, soit une valeur de 26 milliards d’euros en 2022.
Le Kazakhstan est incontestablement le partenaire le plus important en Asie centrale du point de vue de la politique économique allemande. Les ressources en matières premières du neuvième plus grand pays au monde, sa forte demande d’investissements étrangers et le pouvoir d’achat relativement élevé de sa population font du Kazakhstan l’un des partenaires commerciaux majeurs de la République fédérale parmi les ex-républiques soviétiques. Avant tout, en tant que l’un des plus grands consommateurs mondiaux de matières premières, l’Allemagne a un intérêt stratégique à sécuriser l’accès aux ressources naturelles par le biais de la coopération bilatérale dans ce domaine. En 2023, le Kazakhstan a exporté 8,5 millions de tonnes de pétrole vers l’Allemagne, soit 11,7 % des importations pétrolières allemandes, contre 6,5 millions de tonnes avant la guerre en Ukraine. Selon l’Office fédéral allemand de la statistique, le Kazakhstan est devenu le troisième fournisseur de pétrole de l’Allemagne, après la Norvège et les États-Unis. D’après l’agence nationale « Kazakh Invest », les investissements allemands au Kazakhstan ont augmenté de 64 % par rapport à 2022. «
Au-delà du commerce, les deux parties possèdent des actifs dans les industries énergétiques de l’autre. Ainsi, la compagnie nationale KazMunayGas détient un nombre significatif d’actifs européens dans les Balkans et dans les pays du Partenariat oriental.
L’UE et le Kazakhstan ont conclu de nombreux accords pour assurer leur sécurité énergétique. Le plus connu est le Mémorandum d’Entente sur la coopération dans le domaine de l’énergie, signé en 2006. Le Kazakhstan fournit un cinquième de la consommation totale d’uranium de l’UE, ce qui en fait son premier fournisseur de matériaux nucléaires. Par ailleurs, le programme EU4Energy soutient techniquement le Kazakhstan dans la promotion de marchés de l’énergie compétitifs, dans les énergies renouvelables et dans l’optimisation de l’usage de l’énergie.
L’intérêt mondial croissant pour un modèle énergétique renouvelable et durable a rapproché le Kazakhstan et l’UE.
Depuis 2022 jusqu’à aujourd’hui, la coopération Kazakhstan-UE accorde une attention particulière à l’initiation d’actions pour le développement mutuel des énergies durables, par exemple, dans le cadre du programme « Union européenne – Asie centrale pour l’eau, l’environnement et le changement climatique » (WECOOP). Ce programme encourage les États à respecter les normes environnementales européennes et finance la surveillance et la mesure des émissions de gaz à effet de serre dans la région. Outre cela, le président Tokaïev a annoncé lors du sommet climatique de l’ONU en décembre 2020 l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Le pays prévoit de produire 30 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030, avec un objectif ambitieux de 50 % d’ici 2050. Il est important de noter qu’actuellement, seulement 3 % de l’électricité kazakhe provient de sources renouvelables. En s’alignant sur les objectifs énergétiques des pays d’Asie centrale, l’UE participe non seulement à un effort mondial contre le changement climatique, mais elle consolide aussi une coopération durable mutuellement bénéfique.
Lorsque le Premier ministre kazakh Alikhan Smailov et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont signé en novembre 2022, lors de la COP27 en Égypte, le Partenariat stratégique sur les chaînes de valeur des matières premières durables, des batteries et de l’hydrogène renouvelable, cela a marqué un tournant dans les relations énergétiques entre les deux parties.
Face aux bouleversements géopolitiques actuels, cette initiative représente une première étape vers l’amélioration de l’approvisionnement européen en matières premières critiques nécessaires à la décarbonation et à la transition verte et numérique. Parmi ces matériaux figurent le polysilicium (semi-conducteur), le lithium et le cobalt pour les batteries, ainsi que les aimants permanents utilisés dans les éoliennes.
En juin 2023, à la suite de ce partenariat, Tau-Ken Samruk (TKS) et la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) ont signé un mémorandum d’entente lors du Congrès de l’exploitation minière et de la métallurgie à Astana, en présence du vice-président exécutif de la Commission européenne pour le Pacte vert.
En juin 2022, au moment du lancement du Partenariat stratégique, l’UE a également présenté un nouveau projet intitulé Sustainable Energy Connectivity in Central Asia (SECCA). Cette initiative vise à stimuler les investissements, l’efficacité énergétique, le savoir-faire dans les énergies alternatives, ainsi que le renforcement des politiques pour la transition vers un système énergétique renouvelable.
En juin 2023, le Kazakhstan a participé au deuxième Forum économique UE-Asie centrale, où trois priorités, dont les transitions verte et numérique, ont été abordées. Tous les États ont alors reconnu les conséquences du réchauffement climatique et la nécessité de politiques ambitieuses, comme les investissements dans l’énergie alternative ou la promotion du commerce de l’électricité issue de sources durables. Les parties ont également réaffirmé leur soutien à l’Initiative régionale de Team Europe sur l’eau, l’énergie et le changement climatique, qui aide les pays d’Asie centrale à exploiter pleinement le potentiel des énergies alternatives comme le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité.
Le Kazakhstan est un partenaire plus que crucial pour les grandes puissances européennes telles que la France, l’Allemagne, l’Italie…
La visite du président Tokayev en Italie en janvier 2024 a marqué un événement clé : il y a invité les entreprises italiennes à investir au Kazakhstan dans les domaines des matières premières critiques, des énergies renouvelables et des hydrocarbures. En 2023, le commerce entre les deux pays a atteint environ 12 milliards de dollars, dont près de 95 % des exportations kazakhes vers l’Italie étaient du pétrole brut, faisant de l’Italie le principal importateur européen de pétrole kazakh.
La coopération économique entre les deux États dépasse le simple commerce et inclut les infrastructures. Par exemple, KazMunayGas et l’entreprise italienne ENI ont signé un accord pour la construction d’une centrale hybride (solaire et éolienne) dans la ville de Zhanaozen, destinée à alimenter les installations locales de KMG.
Le président Kassym-Jomart Tokaïev a effectué une visite officielle en France les 4 et 5 novembre 2024, où il a rencontré le président français Emmanuel Macron ainsi que des chefs d’entreprise de premier plan. Dans un contexte géopolitique en rapide mutation, cette visite — la deuxième en deux ans — traduit un approfondissement du partenariat stratégique avec la France, l’un des États les plus influents de l’Union européenne (UE).
Conclusion
Le Kazakhstan demeure un partenaire attractif pour l’Union européenne. L’UE dispose d’une opportunité significative pour renforcer son engagement et tisser des liens plus étroits avec les États d’Asie centrale, en s’appuyant sur les dynamiques régionales améliorées afin de faire avancer ses objectifs stratégiques. L’UE continue d’insister sur la nécessité d’une coopération accrue entre les pays d’Asie centrale, en raison de leurs interdépendances. À cette fin, elle a alloué 140 millions d’euros pour la période 2021–2024, afin de favoriser la coopération régionale et l’intégration. Ce grand sommet montre à quel point les relations bilatérales vont augmenter entre l’Europe et l’Asie centrale, et principalement le Kazakhstan, étant frontalière à la mer Caspienne, comme le Turkménistan.
L’UE cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement et à fournir un soutien technologique et d’expertise pour développer les énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien dans la région au Kazakhstan.
Le Kazakhstan et le Turkménistan sont considérés comme des partenaires potentiels pour ces projets. L’UE cherche à s’éloigner de sa dépendance énergétique envers la Russie et tente d’augmenter son engagement avec le Kazakhstan et le Turkménistan dans le secteur pétrolier et gazier. Depuis l’invasion de l’Ukraine, le Kazakhstan a accru ses exportations de pétrole via des routes non russes. L’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan est devenu un canal essentiel pour l’exportation de pétrole kazakh vers l’Europe. Au deuxième trimestre 2023, les exportations de pétrole par cette route ont été multipliées par 18, passant de 19 200 tonnes au premier trimestre à 347 100 tonnes au second. L’UE entretient une interdépendance économique forte avec le Kazakhstan.
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