À l’aube du troisième millénaire, l’observation des conséquences du changement climatique pousse certaines organisations à poursuivre leurs réflexions et leurs efforts pour y faire face. Tous les pays sont concernés, et des initiatives sont prises à l’échelle internationale.
Lors de la COP28 à Dubaï, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, une résolution abordant les défis environnementaux en Asie centrale, présentée par l’Ouzbékistan, a été adoptée à l’unanimité. Le processus de négociation a impliqué des experts de nombreux pays, aboutissant à un consensus universel. Le texte met en lumière les initiatives du président ouzbek, y compris « L’Agenda Vert pour l’Asie centrale » et l’organisation du Forum international sur le climat en 2024. Il souligne également les efforts pour atténuer les conséquences de l’assèchement de la mer d’Aral, en appelant à soutenir le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité humaine dans la région. La résolution décrit des mesures spécifiques pour contrer les menaces climatiques, promouvoir le développement durable, et appelle à une mobilisation continue des ressources et de l’assistance de la communauté internationale. L’article de l’ONU souligne l’ampleur des changements climatiques en Asie centrale, citant l’appel urgent du président ouzbek à une action immédiate sur des questions telles que la diminution des flux fluviaux et la réduction des rendements agricoles.
L’Asie centrale est particulièrement touchée par le changement climatique, avec des États confrontés à des vagues de chaleur, des sécheresses et une diminution des ressources en eau due à l’assèchement de la mer d’Aral. L’impact irréversible sur les écosystèmes est évident, car l’Asie centrale se réchauffe à un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale, avec une augmentation de 0,5 degré Celsius des températures annuelles moyennes au cours des trois dernières décennies. Les projections suggèrent une augmentation potentielle de 2 à 5,6°C d’ici 2085, en faisant l’un des endroits les plus chauds et les plus secs de la planète. La région connaît déjà des températures estivales dépassant les 40°C, augmentant considérablement la consommation d’eau. Le changement climatique exacerbe les événements météorologiques extrêmes, comme les températures hivernales tombant en dessous de -30°C en Ouzbékistan, paralysant les systèmes de chauffage urbain et d’approvisionnement en eau.
Le secteur agricole, vital pour les économies de la région, fait face à des défis importants. L’Ouzbékistan, par exemple, dépend de l’agriculture pour environ 25% de son PIB. Des initiatives ont été lancées pour passer à une économie verte, visant à réduire les impacts environnementaux et climatiques. L’Ouzbékistan, aux prises avec des tempêtes de sable et de poussière, joue un rôle crucial dans la lutte contre les défis environnementaux, comme en témoigne son accueil du Forum international sur le climat de 2024 à Samarcande.
Les catastrophes environnementales en Asie centrale ne sont pas uniquement attribuées au changement climatique, mais découlent également des politiques économiques intensives de l’ère soviétique. Les systèmes d’irrigation à grande échelle, comme ceux détournant l’eau des rivières Amou Daria et Syr Daria vers les champs de coton, ont conduit à la réduction catastrophique de la mer d’Aral. Le volume de la mer a diminué de 70% depuis 1960, entraînant des pics de salinité, de contamination et une dévastation écologique. Le président Shavkat Mirziyoyev souligne l’importance cruciale de résoudre la crise de la mer d’Aral, reconnaissant son impact plus large sur la disponibilité de l’eau et les rendements agricoles.
L’engagement de l’Ouzbékistan en matière de protection de l’environnement se manifeste par des investissements significatifs dans l’énergie solaire, éolienne et hydraulique, visant à atteindre 25% d’énergie renouvelable dans le mix électrique d’ici 2030. Alors que le pays fait face à une pénurie d’eau aggravée par le changement climatique, le gouvernement cherche activement des partenariats pour répondre aux préoccupations environnementales. En favorisant la coopération intrarégionale et internationale, l’approche « multivectorielle » de l’Ouzbékistan vise à renforcer son indépendance.
En conclusion, les mesures proactives de l’Ouzbékistan, allant de l’agriculture durable à la gestion des paysages en passant par l’efficacité énergétique et le recyclage des déchets, illustrent son engagement à relever les défis posés par l’approvisionnement en énergie, la sécheresse et l’épuisement des ressources en eau. Les politiques du pays, motivées par la conscience environnementale et la résilience climatique, positionnent l’Ouzbékistan comme un leader dans la lutte contre les problèmes environnementaux en Asie centrale.