Ils ont grandi avec le cinéma américain, ils en sont devenus les icônes. L’un incarne le visage buriné d’un mythe en mouvement, l’autre l’acharnement spectaculaire d’un homme en mission. Brad Pitt et Tom Cruise, figures cardinales d’Hollywood, reviennent sur le devant de la scène — et c’est sur le vieux continent qu’ils trouvent, encore et toujours, leur public le plus fidèle.
Pitt, en pilote de légende
Brad Pitt est actuellement à l’affiche de F1, le film événement de Joseph Kosinski consacré à l’univers de la Formule 1. Produit avec l’appui de Lewis Hamilton et tourné en immersion dans les paddocks européens, ce long-métrage met en scène Pitt dans le rôle d’un ancien pilote de légende, rappelé pour encadrer un jeune talent. On le savait acteur caméléon, on le découvre mécanicien d’âmes et stratège de l’émotion.
En Europe, la réception dépasse les attentes : F1 parle à une culture, à une passion. Le Vieux Continent, berceau des grands circuits – Monza, Spa, Silverstone – reconnaît dans ce film une sorte d’hommage en technicolor. Là où le public américain peine parfois à saisir les subtilités de ce sport, l’Europe y voit un art de vivre, entre danger, discipline et élégance.
Brad Pitt, à 60 ans, n’a jamais semblé aussi juste. Ni cascadeur, ni héros stéroïdé : un homme, simplement, dans le bruit d’un moteur et le silence d’un destin.
Cruise, l’apothéose du spectacle
Tom Cruise, quant à lui, revient avec Mission: Impossible – The Final Reckoning, septième (et peut-être ultime) opus d’une saga qui aura traversé trois décennies. Depuis Cannes, où sa montée des marches surprise a fait frissonner les photographes, jusqu’aux salles européennes pleines à craquer, l’acteur promène cette aura intacte de star à l’ancienne. Il court, il saute, il chute : Cruise ne joue pas, il prouve.
En Allemagne, en France, en Italie, Mission: Impossible s’impose comme un événement culturel plus qu’un simple blockbuster. On y applaudit l’engagement physique, la maîtrise du récit, et cette fidélité à une forme de cinéma presque artisanale : du réel, du rythme, du panache.
Le box-office européen répond présent : près de 130 millions de dollars hors États-Unis dès les premières semaines. Mais au-delà des chiffres, c’est l’attachement à une figure que l’on célèbre : Tom Cruise est devenu, pour les Européens, le dernier chevalier d’un cinéma d’action noble.
Deux visages pour une Amérique désirée
L’Europe a toujours eu une relation ambivalente avec Hollywood : fascination, critique, projection. Mais Brad Pitt et Tom Cruise échappent à cette dialectique. Ils ne sont pas de simples produits : ce sont des mythes qui ont mûri avec leur temps, deux figures masculines qui interrogent autant qu’elles séduisent.
Pitt fascine les milieux arty, les amateurs de mode, les passionnés de récits en creux. Cruise, lui, ravit les puristes de la salle obscure, les amateurs de grand spectacle et les nostalgiques d’un cinéma à l’ancienne. Ensemble, ils composent une cartographie de l’âme hollywoodienne telle qu’elle plaît aux Européens : brillante mais humaine, intense mais racée.
Ils ne sont pas seulement à l’affiche. Ils sont, encore et toujours, à l’avant-garde d’un lien transatlantique qui fait du cinéma un langage partagé.
Dans un monde saturé d’images, ils demeurent les rares visages que l’on regarde encore comme des héros
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