Une présidence fragilisée dans un climat de défiance
Après plusieurs mois d’instabilité, Emmanuel Macron traverse sans doute la phase la plus critique de son second mandat.
Les départs successifs de ses proches alliés — de Gabriel Attal, désormais distant, à Édouard Philippe et Christian Estrosi, désormais critiques — symbolisent une érosion profonde de la loyauté présidentielle.
Cette fracture au sein du macronisme met en lumière une réalité : le président de la République semble isolé au sommet de l’État, dans un contexte social et institutionnel de plus en plus explosif.
Le macronisme, une architecture en ruine ?
L’aventure macronienne reposait sur une coalition de centre-gauche et de centre-droit unie autour d’une promesse : moderniser la France en dépassant les clivages.
Or, cette base fragile s’effrite à mesure que les crises s’accumulent : réformes controversées, perte de majorité absolue à l’Assemblée, tensions sociales persistantes et désaveu électoral croissant.
Pour nombre d’observateurs, le macronisme n’est plus un mouvement, mais un cercle de pouvoir en voie de désintégration.
Le départ d’Attal, symbole générationnel du « nouveau monde », illustre ce glissement : le président ne parle plus qu’à lui-même.
Des ambitions rivales qui se dévoilent
Loin d’un simple désaccord politique, ce détachement progressif révèle une recomposition des ambitions personnelles.
Édouard Philippe prépare son retour, Christian Estrosi multiplie les signaux d’autonomie, et la majorité présidentielle se transforme en champ de bataille pour la succession de 2027.
Les figures naguère loyales se muent en critiques, voyant dans la chute de popularité du président une opportunité politique.
Un président sous pression, entre immobilisme et isolement
Les derniers sondages le confirment : près de 70 % des Français estiment qu’Emmanuel Macron a perdu son autorité.
L’absence de cap clair, combinée à une gestion perçue comme verticale et déconnectée, renforce le sentiment d’un pouvoir sans relais ni crédibilité.
Dans ces conditions, le chef de l’État semble condamné à terminer son mandat dans une solitude politique croissante, incapable de susciter une nouvelle dynamique avant 2027.
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