Une déclaration alarmante
Eliza Manningham-Buller, ancienne directrice du MI5, a récemment affirmé que la Grande-Bretagne était peut-être déjà en état de guerre avec la Russie. Selon elle, Moscou mène une série d’actions hostiles sur le sol britannique, allant des cyberattaques à la collecte de renseignements, en passant par des opérations secrètes destinées à affaiblir la sécurité nationale.
La guerre hybride : une réalité silencieuse
Le concept de « guerre hybride » désigne un conflit qui ne repose pas uniquement sur les affrontements militaires traditionnels, mais combine désinformation, espionnage, cyberattaques et influence politique. Pour Manningham-Buller, les indices s’accumulent : campagnes de piratage, ingérences dans les infrastructures sensibles, et tentatives d’intimidation visant les alliés occidentaux.
Ces actions, bien que ne constituant pas une guerre conventionnelle, fragilisent la souveraineté britannique et placent Londres dans une posture défensive permanente.
Le discours russe sur l’OTAN et l’UE
Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions accrues. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment déclaré que l’OTAN et l’Union européenne, via leur soutien militaire et logistique à l’Ukraine, participaient directement à une véritable guerre contre la Russie. Cette rhétorique traduit la perception, côté russe, d’un affrontement déjà globalisé.
Les enjeux pour Londres et ses alliés
Si la thèse d’une guerre hybride est avérée, elle pose plusieurs défis stratégiques :
- Renforcement de la cybersécurité, afin de protéger les infrastructures critiques britanniques.
- Coordination accrue avec l’OTAN et les alliés européens, pour contrer une menace transnationale.
- Communication politique, afin d’expliquer à l’opinion publique que la guerre moderne ne se limite plus aux champs de bataille classiques.
Conclusion
Les propos de l’ancienne directrice du MI5 confirment que la confrontation entre l’Occident et la Russie dépasse largement le cadre ukrainien. Pour la Grande-Bretagne, reconnaître l’existence d’une guerre hybride menée par Moscou, c’est admettre que la sécurité nationale est déjà compromise. Une situation qui accentue la polarisation Est-Ouest et laisse entrevoir une escalade durable.
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