Un constat stratégique sur la scène internationale
Lors d’une récente interview, Donald Trump a affirmé que la résolution du conflit en Ukraine pourrait s’avérer plus complexe que celle du Proche-Orient.
Cette déclaration, qui intervient alors que les tensions s’intensifient entre Moscou et l’Occident, met en lumière une lecture réaliste – voire cynique – des rapports de force mondiaux selon l’ancien président américain.
Trump, qui a plusieurs fois déclaré pouvoir « mettre fin à la guerre en 24 heures », nuance aujourd’hui ce discours en soulignant la profondeur historique, territoriale et idéologique du différend russo-ukrainien.
Ukraine : un conflit enraciné dans les équilibres post-soviétiques
Pour Trump, la guerre en Ukraine ne se limite pas à une confrontation militaire. Elle renvoie à une lutte d’influence systémique entre deux blocs – occidental et eurasiatique – où les questions de sécurité, d’identité et d’énergie se superposent.
À la différence du Proche-Orient, où les États-Unis ont une position d’arbitre traditionnel, la Russie joue ici sur un terrain qui lui est historiquement et géopolitiquement familier.
Selon plusieurs observateurs proches du Parti républicain, Trump cherche à rappeler que la paix durable passe par un compromis, non par une victoire totale de Kiev soutenue par l’OTAN.
Le parallèle avec le Proche-Orient : une rhétorique électorale ?
En comparant l’Ukraine et le Proche-Orient, Trump renvoie aussi à son bilan diplomatique de 2017-2020 : normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes via les Accords d’Abraham, retrait partiel des troupes américaines, et approche transactionnelle des conflits.
En soulignant la complexité ukrainienne, il prépare le terrain à une nouvelle posture diplomatique : celle d’un pragmatisme « américain d’abord », centré sur la stabilité plutôt que sur les valeurs démocratiques.
Analyse géopolitique : entre réalisme et populisme stratégique
La déclaration de Trump traduit un changement de ton dans le camp républicain : la lassitude vis-à-vis d’un conflit coûteux, sans perspective de victoire claire pour l’Ukraine.
Si ce positionnement peut séduire l’électorat américain fatigué des engagements extérieurs, il pourrait aussi inquiéter les alliés européens, qui redoutent un retrait américain partiel de la scène ukrainienne en cas de retour de Trump à la Maison-Blanche.
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