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L’Europe observe avec inquiétude les signaux contradictoires venus de Moscou, alors que Washington tente de relancer une initiative de paix en Ukraine. Malgré un discours russe laissant entendre une ouverture, les faits — mobilisation accrue, investissements militaires, rhétorique d’encerclement — contredisent toute volonté réelle de négocier.

Pour Rome, Paris et Berlin, la prudence domine : Emmanuel Macron estime d’ailleurs qu’il n’y a « aucune volonté russe » d’accepter un cessez-le-feu. L’enjeu dépasse toutefois le front ukrainien. Certains responsables européens, comme le ministre italien Guido Crosetto, rappellent que la stabilité future dépendra aussi de la Russie elle-même, appelée à gérer le retour de millions de soldats dans une économie fragile.

L’Europe se retrouve donc face à un double défi : éviter une paix illusoire et anticiper les conséquences internes d’une Russie démobilisée. Une erreur de perception pourrait coûter aussi cher que la guerre.

Vladimir Poutine refuse tout cessez-le-feu en Ukraine non par stratégie territoriale, mais parce que la guerre est devenue le cœur même de son pouvoir.
Tandis que l’Occident espère un compromis “rationnel”, le Kremlin vit dans une logique émotionnelle et impériale : la guerre sert à maintenir le contrôle intérieur, à affirmer une mission historique et à défier l’Occident.
Pour Poutine, la paix ne serait pas une victoire, mais une disparition — car c’est le conflit, plus que la conquête, qui nourrit sa légende.

La Pologne, confrontée depuis quatre ans à une guerre hybride à sa frontière avec la Biélorussie, mobilise plus de 11 000 soldats, policiers et gardes-frontières pour faire face à des flux migratoires artificiels, des sabotages et des violations aériennes orchestrés par la Russie. Wladislaw Kosiniak-Kamysz souligne que ces actions visent à diviser la Pologne, fragiliser l’unité occidentale et détériorer les relations avec l’Ukraine. Face à ces menaces, le soutien à l’Ukraine reste constant, et le ministre insiste sur la nécessité de privilégier la raison d’État et la sécurité à long terme plutôt qu’un présent confortable ou les émotions populistes.