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Le débat autour de Boualem Sansal comme figure de la francophonie mondiale oppose deux visions. Pour ses partisans, il incarne une francophonie exigeante, libre et lucide, capable de porter un discours universel et critique. Pour ses détracteurs, il représente une voix singulière, trop polémique pour symboliser la diversité vivante et plurielle des mondes francophones. À travers cette controverse, c’est la définition même de la francophonie qui est interrogée : projet littéraire, outil diplomatique ou mémoire partagée ?

L’administration Trump a interdit à Harvard d’inscrire des étudiants étrangers pour l’année 2024-2025, accusant l’université de laxisme face aux manifestations pro-palestiniennes et de proximité avec la Chine. Cette décision suscite un tollé dans le monde académique, qui y voit une attaque contre la liberté intellectuelle et l’ouverture internationale de l’université américaine. Harvard a annoncé une riposte juridique immédiate, tandis que la communauté universitaire s’inquiète d’un basculement idéologique qui menace l’universalisme des savoirs.

La France, le Royaume-Uni et le Canada ont conjointement appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, invoquant l’urgence humanitaire et le respect du droit international. Israël a rejeté cet appel, affirmant qu’il ne cédera pas aux « pressions extérieures » et qu’il agit pour défendre son existence face au Hamas. Cette divergence met en lumière une fracture diplomatique croissante entre alliés historiques, et souligne les tensions entre logique sécuritaire et impératif humanitaire dans la gestion du conflit.

L’Union européenne semble glisser vers une politique de l’image, où sommets et forums remplacent les réformes, et où les dirigeants agissent en influenceurs plus qu’en gouvernants. À force de privilégier la mise en scène au détriment de l’action, l’Europe s’expose au risque d’un pouvoir creux, plus préoccupé par sa visibilité que par son efficacité. Pour rester un projet politique crédible, elle devra sortir de la logique événementielle et renouer avec l’exigence du temps long et des choix difficiles.

Le Kremlin évoque la possibilité d’un cessez-le-feu en Ukraine, mais sous conditions jugées inacceptables par Kiev : reconnaissance des annexions et retrait occidental. Plutôt qu’un véritable élan vers la paix, cette initiative semble viser à geler les lignes de front et à consolider les gains russes. Une stratégie diplomatique habile, qui transforme la trêve en outil tactique et fragilise encore un peu plus les perspectives d’un règlement juste et durable du conflit.