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En vingt ans, les étudiants de Sciences Po sont devenus encore plus à gauche : 71 % s’y situent aujourd’hui, contre 57 % en 2002. Très politisés — neuf sur dix s’intéressent à la politique —, ils restent cependant critiques envers les institutions : près de la moitié jugent la démocratie défaillante et les responsables politiques corrompus.
Leur engagement, souvent féminisé et axé sur l’écologie et les inégalités, s’inscrit dans une culture protestataire mais toujours attachée au cadre démocratique. En somme, la nouvelle élite se veut engagée, critique, et sûre que la politique, c’est encore le meilleur moyen de changer le monde — sans trop le renverser.

Après vingt jours à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy demande sa mise en liberté.
Condamné dans l’affaire du financement libyen, il devient le premier ex-président français incarcéré, symbole d’une République qui juge désormais ses anciens chefs.
Au-delà de son sort personnel, cette affaire interroge la fragilité du pouvoir et la mémoire d’un pays attaché à ses figures tutélaires.

La France vieillit, mais refuse de l’admettre. D’ici 2050, 700 000 nouveaux seniors en perte d’autonomie s’ajouteront aux 2 millions déjà concernés. Le pays, obsédé par la jeunesse et la performance, se retrouve mal préparé à cette transition silencieuse. Le modèle des Ehpad, fragilisé par les scandales et les attentes nouvelles, touche à sa fin. Derrière la crise budgétaire et sociale se joue une question plus profonde : réinventer notre regard sur la vieillesse, non comme un déclin, mais comme une nouvelle forme de vie à accompagner dignement.

Des activistes ont interrompu à Paris un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël, symbole d’un art désormais rattrapé par la politique.
Après des perturbations similaires lors de spectacles d’Enrico Macias ou de festivals cet été, la musique devient le reflet des tensions du monde : chaque scène se transforme en champ idéologique, chaque artiste en symbole.
Dans ce climat, même Beethoven ne peut plus échapper au fracas du réel.

Nicolas Sarkozy, incarcéré à la prison de la Santé, reçoit chaque jour plus d’une centaine de lettres venues de France et de l’étranger. Faute de place et pour des raisons de sécurité, ses avocats transportent quotidiennement ces courriers triés par l’administration jusqu’à ses bureaux de la rue Miromesnil, où son équipe les gère. Ces lettres, mêlant soutien, colère et émotion, témoignent d’une France toujours fascinée et divisée par le destin de son ancien président.