À peine nommé Premier ministre, Sébastien Lecornu entre à Matignon dans un climat de défiance rarement observé sous la Ve République. Selon un sondage récent, seuls 16 % des Français ont une opinion positive de sa nomination, tandis que 40 % expriment une opinion négative. Un score qui en fait le chef de gouvernement le plus impopulaire au moment de son entrée en fonction.
Une comparaison défavorable avec ses prédécesseurs
Le contraste est frappant avec ses prédécesseurs immédiats :
- François Bayrou, pourtant critiqué pour son manque de charisme, avait démarré son mandat avec 20 % d’opinions positives.
- D’autres Premiers ministres, même en période de crise, bénéficiaient d’une période de grâce initiale leur permettant de s’installer.
Lecornu, lui, démarre affaibli, sans capital politique solide pour affronter les défis à venir.
Un scepticisme marqué sur sa capacité à gouverner
Au-delà de la popularité, l’opinion publique doute de sa capacité à instaurer le dialogue et à gouverner efficacement.
- 60 % des sondés estiment qu’il ne parviendra pas à trouver un compromis avec l’opposition sur le budget 2026.
- Son image reste associée à la continuité macronienne, perçue par beaucoup comme synonyme de blocage et d’autoritarisme.
- L’absence d’ouverture politique dans sa nomination accentue la défiance.
Une situation politique explosive
Cette impopularité record s’inscrit dans un contexte de crise politique et sociale profonde :
- La chute de François Bayrou et la dissolution de l’Assemblée ont accentué le climat d’instabilité.
- Les mouvements syndicaux, mobilisés contre l’austérité budgétaire, menacent de paralyser le pays dès septembre.
- La dégradation de la note souveraine de la France par Fitch ajoute un facteur de vulnérabilité économique.
En accédant à Matignon avec seulement 16 % d’opinions favorables, Sébastien Lecornu démarre son mandat dans une position particulièrement fragile. Sans capital de confiance ni consensus politique, il devra rapidement convaincre qu’il peut surmonter les fractures partisanes et sociales. Faute de quoi, son passage à Matignon pourrait devenir un symbole de l’affaiblissement durable de l’exécutif français.
Avez-vous trouvé cet article instructif ? Abonnez-vous à la newsletter de notre média EurasiaFocus pour ne rien manquer et recevoir des informations exclusives réservées à nos abonnés : https://bit.ly/3HPHzN6
Did you find this article insightful? Subscribe to the EurasiaFocus newsletter so you never miss out and get access to exclusive insights reserved for our subscribers: https://bit.ly/3HPHzN6