Les Grecs de l’Antiquité avaient forgé un concept pour désigner l’idéal humain : kalos kagathos, l’harmonie parfaite entre beauté et vertu. Robert Redford, disparu ce mardi à 89 ans, en était la traduction cinématographique et contemporaine. La star hollywoodienne n’était pas seulement un visage parfait ; il incarnait, par ses choix artistiques et son engagement, une intelligence tournée vers le bien commun.
Redford fut d’abord un acteur de charme, solaire et intemporel, capable de faire vibrer l’écran par une présence à la fois élégante et naturelle. Mais il sut dépasser l’image pour incarner des figures morales, des personnages confrontés à l’éthique, à la justice et à la complexité du monde. De Butch Cassidy et le Kid à L’Affaire Pélican, il portait la beauté du geste autant que celle de l’âme.
Hors caméra, son œuvre de réalisateur, producteur et militant pour l’environnement et le cinéma indépendant confirmait cette quête de cohérence entre forme et fond. Le Sundance Institute, qu’il créa en 1981, reste le laboratoire d’une pensée cinématographique exigeante et accessible, où l’art rencontre l’éthique et l’innovation.
Robert Redford fut donc un kalos kagathos à l’américaine : une élégance naturelle, une intelligence cultivée, et un engagement qui élève la culture populaire vers un idéal de beauté et de vertu. Son héritage, lumineux et généreux, continue de rayonner, comme un modèle de l’homme et de l’artiste harmonieux.
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