Si l’histoire devait nous enseigner une seule chose, c’est que le destin appartient aux braves. Et parmi eux, peu incarnent mieux cette vérité que Yavuz Sultan Selim.
Huit ans. C’est tout ce qu’a duré son règne. Huit années passées à cheval, l’épée à la main, sans jamais s’asseoir sur son trône, constamment entrain de combattre.
Son nom est gravé dans l’Histoire non pas parce qu’il a cherché la gloire, mais parce qu’il a refusé de reculer.
Sa vie ne fut que combats, conquêtes et sacrifices. Il a conquis des terres immenses, défendu l’honneur de son empire et pris sur lui les décisions les plus impitoyables pour protéger son peuple. Il n’a jamais demandé que son nom soit retenu, mais l’Histoire l’a couronné d’honneur, de respect et de grandeur.
Yavuz Sultan Selim ne reculait pas devant la difficulté. Il ne se laissait pas envahir par les doutes. Il ne tolérait ni la faiblesse ni la médiocrité. Il savait que pour bâtir un empire fort, il devait être plus fort que tout ce qui le menaçait.
Si tu veux un modèle à suivre, regarde-le.
Ne cherche pas la facilité. Cherche la discipline.
Ne cherche pas la reconnaissance. Cherche la justice.
Ne cherche pas l’approbation des autres. Cherche l’excellence.
Sois impitoyable avec toi-même. Pas dans la haine, pas dans l’injustice, mais dans l’engagement total envers ce que tu veux accomplir. Car à la fin, quand l’heure viendra de faire le bilan, une seule question comptera vraiment :
As-tu tout donné pour devenir la meilleure version de toi-même ?
Si la réponse est non, alors change maintenant.
Si la réponse est oui, alors continue d’avancer.
L’Histoire appartient aux guerriers.
Es-tu prêt à en devenir un ?
Que ces paroles résonnent en toi. Sois celui qui construit, celui qui protège, celui qui avance. Car le vrai pouvoir ne se trouve pas dans les titres ou les richesses, mais dans la capacité à se dépasser soi-même.
La route est dure, mais elle est noble. À toi d’en écrire l’histoire.
Voici des paroles percutantes inspirées du règne et de la vision de l’un des plus grands empereurs de l’Histoire (lien pour la version audio en turc : bit.ly/3QSUrTQ) :
Moi, Sultan Selim Han !
Sultan de l’Anatolie, de Roum (grecques), de Perse, des Turkmènes, des Kurdes, des Arabes, des Arméniens, des Coptes, des Tatars, des Géorgiens, des Circassiens, et encore de tant d’autres peuples que je m’épuiserais à tous les nommer…
Calife de l’Oumma du Prophète Mohammed…
Serviteur des deux cités sacrées, La Mecque et Médine…
Celui que son adversaire vaincu, Shah Ismail, surnomma ” l’Alexandre de son époque “…
Je sais bien que, comme tous les grands guerriers, ma vie sera courte. Je ferai beaucoup, mais je n’aurai guère le temps d’expliquer toutes mes raisons.
Mon grand-père, Fatih (le Conquérant), a lui aussi eu une vie relativement courte, mais il a régné suffisamment longtemps pour accomplir assez d’œuvres dignes d’être racontées jusqu’à la fin des temps.
Quant à mon père, Bayezid II, il préféra une longue vie tranquille au palais, loin des champs de bataille, mais malheureusement, il n’a rien laissé derrière lui qui mérite d’être expliqué ou raconté.
Voici donc mon message à ceux qui, après moi, voudront me qualifier de cruel ou tyrannique :
À vous qui avez profité de la bonté d’âme de mon regretté père pour semer la discorde entre vous…
À vous qui avez exploité sa douceur pour vous quereller impunément en sa présence même…
À vous qui avez préféré les plaisirs du palais au combat pour la justice et la foi…
À vous qui avez laissé la route du pèlerinage à la merci des brigands et participé à leur pillage…
À vous qui, du haut de vos minbars, avez osé insulter certains Califes bien guidés…
À ceux qui ont souillé l’honneur de La Mecque et de Médine…
À vous, mes propres beys, pachas et vizirs, ainsi qu’à vous, Safavides, Dulkadirides, Mamelouks et tous les autres…
Sachez bien ceci : l’épée de la justice avait un droit sur vous, et moi, je n’ai fait que lui restituer ce droit.
Vous m’avez surnommé ” Yavuz ” (le Cruel) dans l’intention de me diffamer, mais l’Histoire a transformé ce surnom en honneur, en majesté et en dignité.
Mon nom ne sera jamais écrit aux côtés des mécréants, des lâches, des traîtres, des brigands ou des débauchés, mais il figurera auprès des croyants, des braves, des guerriers, des poètes, des amoureux et des hommes honorables.
Louange infinie à Dieu qui a fait en sorte que je sois associé non pas à Nemrod, Pharaon, Gengis Khan ou Abu Jahl, mais à Talut, Alexandre le Grand, Oğuz Khan, Alp Arslan, Saladin et Fatih Mehmed Han.
À l’image du noble Calife Omar et du juste Saladin, j’ai eu l’honneur de conquérir Damas, l’Égypte et Jérusalem.
Tout ce que j’ai accompli, je l’ai accompli pour l’État, pour mon peuple, pour toute la communauté des croyants.
Car sans un État fort en tête, tout devient carcasse livrée aux vautours ; il ne restera ni mère, ni sœur, ni fille, ni fils, ni compagnon, ni patrie. Avant tout, ce sera l’honneur de la nation et de la religion qui disparaîtra.
Moi, Sultan Selim Han, conscient à chaque instant du caractère éphémère de ce monde,
J’ai renoncé à la bonté de mon père bien-aimé.
J’ai sacrifié mes propres frères.
J’ai refusé la douceur d’un lit chaud pour choisir la voie pénible des batailles.
J’ai accédé au trône, mais jamais un seul jour je n’y suis resté assis.
Je n’ai jamais cherché la gloire, elle m’a été accordée.
Je n’ai jamais aimé le sang, mais j’y fus contraint.
Que valent donc huit années de règne ?
À peine un soleil d’après-midi dans le désert ; l’ombre longue, mais la vie courte !
Un conquérant, dans cette brève vie, n’a pas le luxe de longues explications, surtout quand elle se passe en selle, sur les champs de bataille.
Si ma vie s’est écoulée à cheval,
Si ma masse a épargné les innocents pour ne frapper que les tyrans,
Si mon épée n’a été aiguisée et brandie que pour la justice,
C’était uniquement pour que mon peuple et les générations à venir puissent vivre des siècles entiers dans la paix, sans souffrance, sans ennemis.
En Anatolie, en Roumélie, à Diyarbakir, à Maraş, à Antep, au Caire, à Damas, à Alep, au Hedjaz et à Jérusalem, j’ai pris d’avance, pour ma nation et la communauté musulmane, des siècles de paix et de stabilité.
Et pour cela, j’ai payé d’innombrables prix et en ai fait payer bien d’autres encore.
Pour autant, je n’ai pas la prétention d’innocenter mon âme.
Car après moi, ceux qui vivront verront et comprendront.
C’est l’Histoire, en définitive, qui jugera mes actes.
Et sur cela,
Que la paix soit sur vous…