L’Ambassadeur turc au Turkménistan, Ahmet Demirok, a écrit sur ses réseaux sociaux: “Notre rêve de 30 ans s’est réalisé aujourd’hui. Le gaz naturel du Turkménistan va commencer à être acheminé vers notre patrie”.
La Turquie et le Turkménistan ont signé un accord visant à faciliter l’acheminement du gaz naturel turkmène vers la Turquie, marquant ainsi une étape importante dans la coopération énergétique entre les deux pays, a déclaré mardi le ministre turc de l’Énergie, Alparslan Bayraktar.
Il a ajouté que la Turquie a concrétisé le protocole d’accord sur le développement de leur coopération avec le pays dans le domaine du gaz naturel, signé à Antalya en mars 2024, en présence de notre président M. Erdogan et du président de l’Assemblée populaire du Turkménistan Gurbanguly Berdimuhammedov. On retrouve dans la déclaration du ministre turc l’information qui précise que le flux de gaz devrait commencer le 1er mars 2025.
La Turquie consomme plus de 50 milliards de mètres cubes de gaz par an. Elle dépend d’un mélange de gaz acheminé par gazoduc en provenance de Russie, d’Azerbaïdjan et d’Iran, ainsi que d’importations de GNL en provenance de divers fournisseurs. Son pays frère de langue lui permettra d’avoir une autre alternative d’import de gaz.
Le ministre Bayraktar avait précédemment déclaré qu’un achat annuel de 2 milliards de mètres cubes de gaz naturel au Turkménistan était possible. Toutefois, le chiffre exact du volume de l’accord actuel n’a pas encore été annoncé. Ce chiffre correspond à un cinquième du gaz que nous achetons actuellement à l’Iran.
Des incertitudes demeurent quant à l’itinéraire de l’acheminement du gaz. L’itinéraire le plus logique pour que le gaz turkmène atteigne la Turquie semble actuellement passer par l’infrastructure gazière existante de l’Iran. Toutefois, la fiabilité de cet itinéraire suscite de vives inquiétudes. L’Iran pourrait éprouver des difficultés à fournir du gaz à la Turquie en raison de l’augmentation de la demande intérieure pendant les mois d’hiver. Le pays est au cœur d’une crise énergétique.