La reprise des hostilités entre Israël et Gaza met à nouveau en lumière la fragilité des accords de cessez-le-feu dans la région. Le 28 octobre 2025, Israël a lancé des frappes aériennes considérées comme massives dans la bande de Gaza à la suite d’un ordre explicite du Premier ministre Benjamin Netanyahu. The Guardian+2Reuters+2 Le Hamas, de son côté, assure vouloir maintenir le cessez-le-feu tout en pointant du doigt des violations israéliennes.
Les faits et leur contexte
Le contexte est celui d’un accord de trêve négocié par les États-Unis et mis en place début octobre 2025. Reuters+1 Selon Israël, le Hamas aurait violé cet accord en attaquant des soldats israéliens près de Rafah et en restituant de façon contestée les restes d’un otage, ce qui constituerait une « provocation ». The Guardian+1
En réaction, Netanyahu a ordonné des « frappes puissantes » dans plusieurs zones de Gaza, notamment Gaza-ville, Khan Younis et d’autres secteurs. Reuters+1 Le bilan des premières heures fait état d’au moins 20 morts et de nombreuses victimes dans la population civile. Al Jazeera+1
Analyse : pourquoi cette escalade ?
1. Pression politique intérieure israélienne
Netanyahu se trouve sous pression de l’aile la plus dure de sa coalition, qui réclame une action ferme contre le Hamas pour garantir la sécurité d’Israël. Le retour des otages et la question de la crédibilité de l’État israélien sont au cœur de ce calcul. Wikipedia+1
2. Fragilité de l’accord de trêve
Un cessez-le-feu est par nature temporaire et fragile. Même si le Hamas affirme le respecter, la défiance mutuelle, le retour lent des corps d’otages et les incidents ponctuels rendent l’accord vulnerable. Le moindre incident peut être interprété comme une rupture.
3. Effet déclencheur : l’incident à Rafah
L’incident près de Rafah — tir israélien ou affrontement entre Hamas et soldats — a été présenté comme la goutte d’eau justifiant la riposte israélienne. Cela montre comment un point précis peut faire basculer une trêve. VG+1
Le point de vue du Hamas
Le Hamas affirme qu’il entend maintenir le cessez-le-feu et rejette la responsabilité de l’incident imputé par Israël. Toutefois, il a annoncé le report de la remise d’un corps d’otage en guise de protestation contre de nouvelles frappes israéliennes. The Guardian+1 Cette posture vise à rester dans la légitimité d’un cessez-le-feu tout en faisant pression diplomatiquement.
Implications et perspectives
- Humanitaire : La reprise des frappes risque d’aggraver la crise humanitaire à Gaza, déjà fortement fragilisée.
- Diplomatique : Les allies des deux camps (États-Unis, Égypte, Turquie, Qatar) seront incités à intervenir pour éviter une spirale. Londres ou Ankara ont déjà condamné l’escalade. The Guardian
- Militaire : Si la situation dégénère, cela peut déboucher sur une offensive plus large côté israélien ou une riposte accrue du Hamas, avec un retour à la confrontation ouverte.
- Politique : Pour Netanyahu, choisir l’escalade est un pari ; pour le Hamas, maintenir le cessez-le-feu tout en apparaissant ferme est une stratégie délicate.
Conclusion
L’ordre donné par Netanyahu de bombarder Gaza s’inscrit dans une dynamique complexe : une trêve fragile, des incidents déclencheurs, une pression politique interne, et un rival — le Hamas — qui souhaite rester dans le cadre du cessez-le-feu tout en protégeant sa posture. Le risque est que cette escalade ponctuelle marque le début d’un nouveau cycle de violence — ou qu’elle soit contenue grâce à une médiation efficace.
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