Browsing: Conflits et Résolutions

Analyse des conflits actuels en Eurasie et des efforts pour les résoudre.

Des combats sanglants ont éclaté dimanche à Dogon Chiku, sur les rives du lac Tchad, entre Boko Haram et sa branche dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Selon plusieurs sources, environ 200 combattants de chaque camp auraient été tués, tandis que Boko Haram n’a perdu que quatre hommes. Ces affrontements reflètent la rivalité croissante entre les deux factions depuis leur scission en 2016, autour du contrôle stratégique du lac Tchad, et illustrent la persistance de l’instabilité dans le nord-est du Nigeria.

Israël mène une nouvelle offensive au sud du Liban contre le Hezbollah, perçu comme une menace directe et soutenu par l’Iran. Depuis sa création en 1948, l’État hébreu vit dans une logique d’encerclement, en conflit avec ses voisins et marqué par la question palestinienne. Sa stratégie repose sur des frappes préventives et une dissuasion permanente, présentées comme vitales à sa survie. Mais cette posture nourrit en retour l’image d’un pays en guerre perpétuelle et entretient un cycle de violence sans issue apparente.

Ciudad Juárez, ville mexicaine située à la frontière des États-Unis, reste l’une des plus dangereuses au monde en raison de la violence liée aux cartels, du trafic de drogue et de la corruption. Carrefour stratégique pour les réseaux criminels, elle est aussi marquée par la pauvreté, les disparitions et l’impunité. Malgré la présence militaire, l’État peine à rétablir l’ordre. Fascinante pour certains intellectuels étrangers, Juárez demeure avant tout une ville où la survie quotidienne est un acte de résistance.

Mohammad Shayesteh, accusé d’espionnage au profit du Mossad, a été pendu en Iran, dans un contexte de justice opaque et expéditive. Deuxième pays au monde en nombre d’exécutions après la Chine, l’Iran continue d’instrumentaliser la peine de mort comme outil politique. La communauté internationale dénonce timidement des procès sans transparence ni garanties. Peut-on vraiment parler de justice lorsque l’exécution devient un moyen de gouverner par la peur ?

elon un nouveau rapport de l’ONU, 22 495 enfants ont été victimes de graves violations en 2023 dans 20 zones de conflit — de Gaza à la RDC en passant par Haïti. Meurtres, enrôlements forcés, attaques contre les écoles : ces enfants, qui auraient dû apprendre à lire ou jouer au ballon, ont été contraints d’apprendre à survivre. Une tragédie silencieuse qui interroge notre indifférence.

La Russie aurait perdu plus d’un million de soldats depuis le début de la guerre en Ukraine, un chiffre tragique qui révèle l’impasse d’un conflit d’attrition mené au mépris des vies humaines. Tandis que le Kremlin dissimule ces pertes, le pays sacrifie sa jeunesse, notamment ses minorités. En face, l’Ukraine tient, malgré l’épuisement. Cette guerre expose une Russie fragilisée, sans horizon, et une Europe spectatrice, solidaire mais impuissante, qui redécouvre la brutalité de l’Histoire.

Alors que le Soudan s’enfonce dans une guerre civile dévastatrice, les États-Unis semblent l’avoir relégué aux marges de leur diplomatie. Absence d’initiative, silence stratégique, désintérêt humanitaire : l’oubli du Soudan révèle moins une erreur qu’un choix. Washington, comme une partie de l’Occident, semble avoir tourné le dos à un continent perçu comme périphérique. Mais cette indifférence, à long terme, pourrait coûter cher : en crédibilité, en stabilité régionale et en responsabilité morale.

Alors que le Soudan s’enfonce dans une guerre civile dévastatrice, les États-Unis semblent l’avoir relégué aux marges de leur diplomatie. Absence d’initiative, silence stratégique, désintérêt humanitaire : l’oubli du Soudan révèle moins une erreur qu’un choix. Washington, comme une partie de l’Occident, semble avoir tourné le dos à un continent perçu comme périphérique. Mais cette indifférence, à long terme, pourrait coûter cher : en crédibilité, en stabilité régionale et en responsabilité morale.

La France, le Royaume-Uni et le Canada ont conjointement appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, invoquant l’urgence humanitaire et le respect du droit international. Israël a rejeté cet appel, affirmant qu’il ne cédera pas aux « pressions extérieures » et qu’il agit pour défendre son existence face au Hamas. Cette divergence met en lumière une fracture diplomatique croissante entre alliés historiques, et souligne les tensions entre logique sécuritaire et impératif humanitaire dans la gestion du conflit.

Le 25 avril, la RDC et le Rwanda ont signé à Washington une déclaration de principes engageant au respect mutuel de leur souveraineté et à cesser tout soutien aux groupes armés. Un geste diplomatique soutenu par Washington et le Qatar, mais qui masque mal la réalité d’une paix de façade dans une région où les enjeux miniers et géopolitiques demeurent les véritables moteurs d’un conflit hybride et complexe.