Browsing: Diplomatie et Coopération

Étude des relations diplomatiques et de la coopération internationale en Eurasie.

En cherchant à restaurer la grandeur impériale de la Russie, Vladimir Poutine a paradoxalement conduit son pays vers un isolement croissant. Rupture avec l’Occident, sanctions économiques, fuite des élites et repli identitaire dessinent les contours d’une Russie recluse, moins influente sur la scène internationale. Si le régime tient encore, c’est au prix d’un appauvrissement intellectuel et stratégique. Poutine, en voulant défier l’ordre mondial, a peut-être condamné la Russie à une marginalité durable.

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Russie pour de graves violations commises en Ukraine : exécutions de civils et militaires hors combat, tortures et déportations arbitraires. Depuis son retrait du Conseil de l’Europe en septembre 2022, Moscou refuse toute coopération avec la CEDH, ignorant ses convocations et décisions. Ce silence d’État marque une rupture inquiétante avec le droit international, tandis que la Cour, bien que privée de moyens d’action concrets, inscrit juridiquement la responsabilité russe dans ces crimes.

Benjamin Netanyahou a déclaré avoir proposé Donald Trump pour le prix Nobel de la paix, invoquant son rôle dans les accords d’Abraham. Ces accords ont permis une normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes, sans régler la question palestinienne. Si Trump a incontestablement changé les règles du jeu au Proche-Orient, sa méthode brutale et transactionnelle soulève un paradoxe : peut-on recevoir le Nobel de la paix sans véritable processus de paix ? Un débat révélateur d’une époque où l’efficacité prime parfois sur les principes.

Les frappes israéliennes et américaines s’intensifient contre l’Iran, accentuant l’affaiblissement d’un régime déjà miné de l’intérieur par une crise économique, sociale et politique profonde. Tandis que la République islamique vacille, la question se pose : assiste-t-on aux derniers soubresauts d’un pouvoir théocratique à bout de souffle ? Rien n’est encore joué, mais l’ère khomeyniste semble bel et bien entrer dans sa phase terminale.