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Analyse des accords bilatéraux et multilatéraux en Eurasie et de leur impact.

L’Europe observe avec inquiétude les signaux contradictoires venus de Moscou, alors que Washington tente de relancer une initiative de paix en Ukraine. Malgré un discours russe laissant entendre une ouverture, les faits — mobilisation accrue, investissements militaires, rhétorique d’encerclement — contredisent toute volonté réelle de négocier.

Pour Rome, Paris et Berlin, la prudence domine : Emmanuel Macron estime d’ailleurs qu’il n’y a « aucune volonté russe » d’accepter un cessez-le-feu. L’enjeu dépasse toutefois le front ukrainien. Certains responsables européens, comme le ministre italien Guido Crosetto, rappellent que la stabilité future dépendra aussi de la Russie elle-même, appelée à gérer le retour de millions de soldats dans une économie fragile.

L’Europe se retrouve donc face à un double défi : éviter une paix illusoire et anticiper les conséquences internes d’une Russie démobilisée. Une erreur de perception pourrait coûter aussi cher que la guerre.

En 2025, la Russie peine à relancer son secteur du charbon, en chute libre depuis plusieurs années. Faute d’équipements de qualité – jadis importés d’Europe puis de Chine – la production ralentit. Pékin, principal fournisseur, a réduit ses exportations vers la Russie de 90 % en 2024. Isolée, Moscou se tourne vers des fournisseurs alternatifs obscurs, mais ces solutions restent peu fiables. Le rêve d’autosuffisance industrielle s’effondre face à une réalité implacable : sans technologie ni partenaires solides, même les ressources les plus abondantes deviennent inexploitables.

Dans une déclaration commune, Narendra Modi et Lula appellent à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, estimant que sa structure actuelle ne reflète plus les équilibres du monde. Ils dénoncent le monopole des cinq membres permanents (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) dotés du droit de veto, et réclament un renforcement de la voix du Sud global. L’ONU est de plus en plus critiquée pour son inaction face aux conflits en Ukraine et à Gaza, paralysée par les vétos russes et américains.