Dans un entretien accordé à Gala, l’épouse du président de la République, Brigitte Macron, s’est livrée sans détour sur la notoriété, les attaques et cette vocation d’enseignante qui, malgré tout, ne l’a jamais quittée. À Marseille et à Roubaix, où elle accompagnait les élèves de son Institut des Vocations pour l’Emploi (LIVE), la Première dame retrouve ce qui la définit le mieux : la transmission.
« Mon bonheur de transmettre est intact. L’enseignement, c’est toujours ce qui m’anime », confie-t-elle, droite dans ses convictions, presque étonnée de l’itinéraire qui fut le sien. « Je me voyais reprendre mon métier, quand mon époux ne ferait plus de politique. Je n’imaginais pas une seule seconde qu’il devienne président ! » dit-elle, comme pour rappeler que la vie publique lui est tombée dessus sans qu’elle l’ait désirée.
Car derrière l’image figée de la Première dame, il y a une femme qui continue de penser en termes de classe, d’élèves, de progression. Les LIVE — créés en 2019 en partenariat avec LVMH — incarnent cette idée d’un second souffle pour des adultes en quête de repères professionnels. Brigitte Macron s’y déplace souvent, discrète, concentrée, plus pédagogue que mondaine.
Mais la notoriété, elle, ne s’efface jamais tout à fait. « Ils n’ont pas besoin d’être confrontés aux haters », glisse-t-elle à propos des étudiants qu’elle refuse de laisser filmer. Derrière la retenue, on devine la fatigue d’une femme qui a appris à composer avec la cruauté du temps et la violence numérique. « Je fais très attention aux menaces et au harcèlement. Qu’ils souffrent à cause de moi est inimaginable. »
Ces mots résonnent étrangement dans un paysage politique où tout est surmédiatisé, où la figure présidentielle — et, par ricochet, celle de son épouse — devient le miroir des passions collectives. Elle, choisit le retrait, la douceur, presque la litote.
Il y a chez Brigitte Macron quelque chose d’un personnage de roman français : lettrée, loyale, parfois mélancolique, souvent lucide. Une femme à l’ancienne dans un monde trop bruyant. Si elle continue de se battre pour ses LIVE, c’est peut-être, aussi, une façon de préserver ce qu’elle a toujours été avant d’être “Première dame” : une professeure qui croit encore aux mots, aux secondes chances et à la dignité des trajectoires silencieuses.
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