Depuis mardi, les visites se succèdent à Doha : dirigeants arabes, émissaires spéciaux, chefs d’État, tous venus témoigner de leur solidarité avec le Qatar, visé par une frappe israélienne décrite comme « inédite » et en violation de sa souveraineté. L’émirat, longtemps perçu comme un acteur singulier dans le Golfe, se retrouve désormais au cœur d’une crise qui réactive les réflexes de solidarité régionale.
Dimanche et lundi, un sommet extraordinaire rassemblera les capitales arabes autour d’un mot d’ordre : apporter une « réponse régionale » à un défi qui dépasse le seul Qatar. Car au-delà de l’atteinte à un territoire national, c’est toute la sécurité collective de la région qui se trouve interrogée.
Les dirigeants arabes, souvent divisés sur les dossiers palestinien, syrien ou yéménite, se retrouvent cette fois placés devant une équation commune : comment répondre à une attaque qui ébranle leur légitimité souveraine, tout en tenant compte de leur dépendance à l’alliance américaine ? Washington, garant implicite de leur sécurité, est désormais sommé de clarifier sa position dans un contexte où les équilibres géopolitiques se fragilisent.
Doha devient ainsi, le temps d’un week-end, le théâtre d’un double mouvement : une démonstration d’unité arabe face à Israël, mais aussi un test pour l’ensemble du dispositif sécuritaire au Moyen-Orient, pris entre fidélités stratégiques et revendications de souveraineté.
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