La République démocratique du Congo (RDC) est à nouveau endeuillée par une tragédie fluviale. En l’espace de deux jours, près de 200 personnes ont perdu la vie dans deux naufrages distincts, survenus les 10 et 11 septembre dans la province de l’Équateur, à l’ouest du pays. Ces accidents mettent en lumière les dangers persistants liés au transport fluvial dans cette région.
Deux drames en 48 heures
- 10 septembre : un premier naufrage a coûté la vie à 86 personnes après le chavirement d’une embarcation surchargée.
- 11 septembre : le lendemain, un autre bateau a pris feu avant de couler, provoquant la mort de plus d’une centaine de passagers supplémentaires.
Les survivants évoquent des embarcations surchargées et des conditions de navigation précaires. Ces deux drames successifs rappellent la vulnérabilité chronique des transports sur le fleuve Congo et ses affluents.
Un problème récurrent en RDC
La province de l’Équateur, comme d’autres régions du pays, dépend largement du transport fluvial pour relier ses localités isolées. Faute de routes praticables, les bateaux restent souvent le seul moyen de déplacement des personnes et des marchandises.
Cependant, ce mode de transport est marqué par :
- l’absence de contrôles stricts de sécurité,
- la surcharge systématique des embarcations,
- le manque d’équipements de secours comme les gilets de sauvetage,
- et des infrastructures portuaires insuffisantes.
Chaque année, des centaines de vies sont perdues dans des conditions similaires.
Réactions officielles et appel à la réforme
Les autorités congolaises ont exprimé leur consternation et promis des enquêtes pour établir les responsabilités. Plusieurs responsables locaux appellent à une réforme urgente du transport fluvial, notamment par :
- le renforcement des règles de sécurité,
- l’obligation de limiter la capacité des embarcations,
- et la mise en place de moyens de sauvetage adaptés.
Des ONG et associations de la société civile rappellent que ces promesses ont déjà été formulées après des drames similaires, mais que leur mise en œuvre tarde à se concrétiser.
Une tragédie aux conséquences humaines profondes
Au-delà des chiffres, ces naufrages frappent des familles entières et accentuent la détresse sociale dans une région déjà fragilisée par la pauvreté. De nombreux corps n’ont pas encore été retrouvés, laissant des familles dans l’incertitude.
Conclusion
Les deux naufrages meurtriers survenus en deux jours dans la province de l’Équateur rappellent une fois de plus la fragilité du système de transport fluvial en RDC. Alors que le pays s’apprête à faire face à de nouveaux défis économiques et sociaux, ces drames soulignent l’urgence d’une réforme structurelle afin de prévenir la répétition de telles catastrophes.
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