Le vietnamien bénéficie du statut de langue officielle du Vietnam, exprimant la nationalité et l’unité du pays ainsi que des 54 groupes ethniques qui le composent. En plus du Vietnam, il est également utilisé au Laos, en Thaïlande et au Cambodge, tout en étant reconnu officiellement comme langue minoritaire en République tchèque. Une importante population parlant vietnamien réside également en Australie.
En tant que langue officielle et moyen de communication omniprésent, le vietnamien est un marqueur de l’identité du Vietnam et de sa capacité à s’adapter aux changements. Le gouvernement soutient pleinement cette langue : il cherche à la protéger contre l’influence destructrice que la mondialisation exerce sur les langues autochtones et souligne son rôle dans l’éducation, les médias et tous les autres domaines officiels.
Les dialectes et les nuances régionales
Le vietnamien est donc riche en variations dialectales, en raison des différences ethniques et géographiques présentes au Vietnam. Ces dialectes régionaux apportent des saveurs uniques à la langue :
- Dialecte du Nord : Basé à Hanoï, ce dialecte est reconnu comme étant le dialecte standard du Vietnam. Sa prononciation claire et nette est considérée comme modèle pour l’enseignement formel et la diffusion nationale.
- Dialecte du Centre : Ce dialecte est principalement entendu à Hué ; ses tons sont plutôt musicaux et évoquent des motifs historiques.
- Dialecte du Sud : Autre dialecte régional très populaire, le dialecte du Sud est doux et mélodieux, tout comme les habitants de la ville de Hô Chi Minh.
Langues minoritaires et diversité linguistique
Ce terme est généralement utilisé pour aborder les questions liées à l’ethnicité et à la diversité linguistique.
Parmi les langues minoritaires notables du Vietnam, on trouve :
- Tày : Le nom vient d’une expression signifiant « la terre où l’on consomme la canne à sucre crue ». Faisant partie du groupe thaï, cette langue est également parlée au Laos et au Cambodge.
- Chăm : Parlée dans la région côtière du centre du Vietnam, elle appartient au groupe malayo-polynésien de la famille austronésienne et se divise en deux sous-branches : le Chăm oriental et le Kem occidental.
- Khmer : Cette langue est liée au cambodgien, connu sous le nom de Khmer Krom lorsqu’il est parlé au Vietnam, en raison de liens culturels et géographiques.
- Muong : Langue de la famille môn-khmer, branche bahnarique, parlée par les Muong vivant dans le nord du Vietnam et écrite avec une version modifiée de l’alphabet vietnamien.
- Nùng : Langue de la famille tai-kadai parlée dans le nord du Vietnam ; elle possède une sous-variante bien connue, le Nùng Phàn Sình.
- Hmong : Membre de la branche hmong-mien, elle est parlée dans certaines parties du sud de la Chine, en Thaïlande, au Cambodge et au Laos.
Caractéristiques linguistiques du vietnamien
Le vietnamien se distingue par plusieurs traits uniques :
Tons et mélodies
Le dialecte du Nord distingue sept tons, tandis que le dialecte du Sud n’en distingue que cinq. Ce système tonal rend la langue vietnamienne plus complexe, notamment en raison de ses caractéristiques musicales.
Voici les tons principaux :
- Tonalité moyenne (không dấu) : a, ă, â, e, ê, i, o, ô, ơ, u, ư, y
- Chute basse (dấu huyền) : à, ằ, ầ, è, ề, ì, ò, ồ, ờ, ù, ừ, ỳ
- Montée haute (dấu sắc) : á, ắ, ấ, é, ế, í, ó, ố, ớ, ú, ứ, ý
- Cassure haute (dấu ngã) : ã, ẵ, ẫ, ẽ, ễ, ĩ, õ, ỗ, ỡ, ũ, ữ, ỹ
- Montée basse (dấu hỏi) : ả, ẳ, ẩ, ẻ, ể, ỉ, ỏ, ổ, ở, ủ, ử, ỷ
- Ton lourd (dấu nặng) : ạ, ặ, ậ, ẹ, ệ, ị, ọ, ộ, ợ, ụ, ự, ỵ
Alphabet, grammaire et syntaxe
La langue vietnamienne comprend 17 consonnes, 11 combinaisons de voyelles et 32 diphtongues. Sa grammaire est analytique, ce qui signifie qu’elle repose sur la position des mots plutôt que sur la conjugaison des verbes. Contrairement à l’anglais qui suit une structure SVO (Sujet-Verbe-Objet), le vietnamien est souvent plus simple à apprendre pour les anglophones.
Richesse du vocabulaire
Le vocabulaire vietnamien porte les empreintes du chinois et du français, avec des ajouts récents provenant de l’anglais. Ces influences reflètent l’héritage culturel du pays. De nombreux termes ont été empruntés dans les domaines de la science, de la médecine, de la politique et des technologies modernes.
Conclusion
Le vietnamien est une langue remarquablement riche, qui raconte l’histoire et le développement culturel du Vietnam. Ce qui renforce sa puissance, c’est son évolution à partir de langues anciennes, enrichie par diverses influences culturelles. Alors que le Vietnam avance dans les défis et les opportunités de la mondialisation, sa langue reste une pierre angulaire de son histoire, de ses traditions et de sa culture. Elle accueille chaleureusement les Vietnamiens ainsi que les apprenants du monde entier, les invitant à découvrir la singularité et la complexité de cette langue fascinante.
Sources: Vietnamese Language : Rich History – https://eureflect.com
Vietnamese Language Rich History and the Modern Influence – The Gulf Observer