A Bruxelles, le 26 février 2025, un Forum a été organisé sur la thématique suivante: Un monde plus juste est possible.
Ensuite, un panel a été suivi, ouvert au média.
Avant le Forum, une table ronde à huit clos a été organisée dans laquelle plusieurs experts ont discuté de la possibilité de faire du monde plus juste. Parmi les participants, il y avait l’Ambassadeur turc pour l’UE, Faruk Kaymakci, le Consul-Général, Onur Sevim, l’experte Asie centrale Derya SOYSAL, le Manager de Diplomatic World, Alberto Turkstra, Seyda Bilen (Communications Counselor) à l’Ambassade de la République turque Bruxelles, Huseyin Alptekin (de l’Université de la Défense nationale en Turquie), Nazlihan Kavukçu (Experte en relations internationales), Geri Maurizio (Analyste stratégique en relations internationales)…
Plusieurs thématiques ont été abordées comme le multi-latérisme, la politique de double-standard à l’échelle européenne et internationale, le silence face à Gaza, le réchauffement climatique, la montée de nouvelles organisations régionales (telles que l’Organisation des Etats turciques).
Les Experts ont souligné durant le Forum que la Turquie est un fervent défenseur du multilatéralisme. Lors de l’Opening du Forum, l’Ambassadeur turc pour la Belgique, Bekir Uysal a déclaré que dans l’ordre mondial actuel, « il est clair qu’aucun pays ne peut relever seul les défis de l’ère moderne » et a ajouté : « Les problèmes mondiaux tels que les épidémies, le changement climatique, les conflits, le terrorisme, la pauvreté et d’autres problèmes urgents ne peuvent être surmontés avec succès que par la coopération et la solidarité ».
L’ambassadeur Uysal, a de même rappelé la déclaration du président Recep Tayyip Erdoğan « Le monde est plus grand que cinq », et que cette politique doit être un vecteur pour construire un monde plus juste. « Le monde est plus grand que cinq » (en turc : Dünya beşten büyüktür) est une doctrine politique conçue par Erdoğan. Le « cinq » dans la phrase fait référence aux cinq pays qui sont les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU). Le droit de veto de ces cinq pays est la principale objection de la doctrine. En effet, avec la montée de nouvelles puissances régionales telles que le Brésil, l’Egypte, la Turquie, … , parler encore de droit de veto n’a plus vraiment de sens.
Ensuite, c’est l’ambassadeur Faruk Kaymakcı, représentant permanent de la Turquie auprès de l’UE, qui a pris la parole. Il a déclaré que l’UE pourrait devenir un acteur global sur la scène mondiale avec la participation de la Turquie. Soulignant que le droit de veto à l’ONU est similaire au droit de veto dans l’UE, Kaymakcı a noté que cette situation crée des problèmes dans la détermination de la politique étrangère de sécurité et de défense.
Lors de l’ouverture du programme, Şeyda Bilen, conseillère en communication à l’ambassade à Bruxelles, a déclaré que le monde « changeait à un rythme sans précédent » et que les institutions internationales visant à protéger la paix et la justice devaient évoluer dans ce sens.
Hüseyin Alptekin, de l’Université de la défense nationale, a attiré l’attention sur l’importance d’une répartition équitable des ressources économiques et a déclaré que les politiques imposées par des institutions telles que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) constituent souvent une ingérence dans les affaires intérieures des pays et que ces politiques devraient être équitables.
L’ambassadeur belge à la retraite Raoul Delcorde, docteur en sciences politiques, a déclaré : « L’UE n’a pas réussi à construire un système plus juste. L’Europe n’a pas réussi à devenir un acteur mondial et un acteur stratégique dans les relations internationales ». Il a donc rejoint les propos de ses collègues quant à la faiblesse des institutions européennes.
Dr. Maurizio Geri nota qu’il faut travailler avec les universités et les académies. Le professeur a de même souligné que « La Turquie a raison de prôner la multipolarité à un moment comme celui-ci ». En effet, la Turquie veille à ce que la multipolarité devienne le nouveau vecteur de la politique mondiale.