Browsing: Marchés Financiers

Analyse des tendances et des mouvements des marchés financiers eurasiennes.

Les grands patrons européens en ont de plus en plus assez d’une fiscalité qu’ils jugent lourde, voire punitive. Sans faire de bruit, beaucoup envisagent ou opèrent des délocalisations fiscales vers des pays plus cléments comme l’Irlande ou les Pays-Bas. Ce ras-le-bol discret révèle un fossé grandissant entre une Europe attachée à la redistribution et une élite économique mondialisée qui aspire à plus de liberté et de reconnaissance. Le malaise est là, feutré mais réel.

En 2025, la dette européenne incarne les fractures profondes du continent : le Sud se relève difficilement, le Nord reste distant, et les grandes puissances comme la France ou l’Allemagne peinent à jouer leur rôle de piliers. Derrière les chiffres, c’est l’idée même d’une solidarité européenne qui vacille. Certains évoquent le FMI comme arbitre ultime, mais cette perspective souligne surtout l’incapacité de l’Europe à résoudre, seule, ses propres contradictions.

En 2025, le dollar conserve sa suprématie monétaire mondiale, mais des signes de remise en question apparaissent. Les pays émergents, les BRICS+ et les monnaies numériques de banque centrale (comme le yuan numérique) cherchent à réduire leur dépendance au billet vert. Toutefois, la profondeur des marchés américains, la stabilité juridique et l’influence géopolitique des États-Unis maintiennent le dollar au centre du système. Plutôt qu’un effondrement, c’est un lent déclin symbolique : le dollar reste roi, mais d’autres puissances s’installent à la table.

Malgré les critiques éthiques et environnementales, Temu, Shein et AliExpress séduisent massivement les consommateurs européens. Leur succès s’explique par des prix ultra-compétitifs et une expérience d’achat fluide, face à une précarité croissante. Pour beaucoup, ces plateformes chinoises ne sont pas un choix idéologique, mais une alternative de survie. Une victoire pragmatique de Pékin sur les injonctions morales occidentales – dans un monde où l’éthique est devenue un luxe.

Les frappes israéliennes contre l’Iran ont fait bondir les cours du pétrole, dépassant les 95 dollars le baril. Résultat : les actions des géants pétroliers s’envolent, portées par la hausse du brut, tandis que les compagnies aériennes plongent en Bourse, pénalisées par l’explosion des coûts du kérosène, l’un de leurs principaux postes de dépense. Une réaction classique des marchés face à une flambée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.