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Étude des relations diplomatiques et de la coopération internationale en Eurasie.

Face aux propos accusateurs de Donald Trump, Christine Lagarde a rappelé que l’Union européenne n’a jamais été conçue pour nuire aux États-Unis. Cette mise au point souligne une fracture croissante dans la relation transatlantique : alors que l’Europe cherche à affirmer son autonomie stratégique, l’Amérique de Trump la perçoit de plus en plus comme une concurrente, non comme une alliée naturelle. Une tension révélatrice d’un monde post-atlantique, où la diplomatie se redéfinit entre méfiance économique et quête de souveraineté partagée.

En Israël, la mémoire de la persécution juive, notamment celle de la Shoah, reste un pilier fondateur de l’identité nationale. Bien que l’État hébreu soit aujourd’hui une puissance régionale affirmée, un sentiment d’encerclement et de vulnérabilité continue de nourrir un imaginaire victimaire, tant dans le discours politique que dans la conscience collective. Ce paradoxe — être fort tout en se percevant fragile — illustre la tension entre histoire traumatique et présent souverain, et révèle une identité israélienne façonnée autant par la mémoire que par la géopolitique

Karol Nawrocki, historien nationaliste et ancien directeur de l’Institut de la Mémoire nationale, a été élu président de la Pologne. Proche idéologiquement du PiS et soutenu par Donald Trump, il devient un contrepoids conservateur au gouvernement pro-européen de Donald Tusk. Son élection annonce une cohabitation tendue, une possible crispation des relations avec l’Union européenne, et une redéfinition du rôle de la Pologne entre mémoire nationale, souveraineté politique et équilibre géopolitique. Une victoire symbolique qui révèle les fractures profondes de la société polonaise.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé un échange massif de prisonniers avec la Russie, « 1000 pour 1000 », dans ce qui apparaît comme un rare geste de coordination entre les deux camps. Si l’opération ne marque pas une désescalade militaire, elle envoie un signal politique fort : Kyiv affirme sa fidélité au droit humanitaire, rassure ses alliés occidentaux et tente de préserver la dignité de ses soldats. Dans un conflit brutal, cet échange devient un moment de respiration, humanitaire mais éminemment stratégique.