Un nouvel épisode dans la guerre commerciale mondiale
L’administration Trump est une fois de plus passée à l’offensive contre Pékin. Après une série de décisions jugées « hostiles » par Washington — incluant des restrictions à l’importation et des subventions massives à l’industrie technologique chinoise —, les États-Unis ont réaffirmé leur volonté de défendre leurs intérêts stratégiques et économiques face à ce qu’ils qualifient de « pratiques déloyales ».
Le président américain a averti que la Chine « cherche à dominer l’économie mondiale par la contrainte, la subvention et la dépendance technologique », promettant une riposte à la hauteur des enjeux.
Selon des sources proches du département du Commerce, de nouvelles sanctions douanières et restrictions technologiques sont à l’étude, visant à limiter l’accès de la Chine aux technologies américaines sensibles, notamment dans les domaines des semi-conducteurs, de l’intelligence artificielle et de la défense.
Une Europe sommée de réagir
Washington presse désormais ses alliés européens de prendre position plus fermement face à Pékin.
Le conseiller à la sécurité nationale a affirmé que « le silence européen ne peut plus être interprété comme de la neutralité ». Les États-Unis estiment que la dépendance croissante du Vieux Continent aux produits chinois — qu’il s’agisse de batteries, de composants électroniques ou de métaux rares — représente un risque stratégique majeur.
Pour l’administration Trump, la bataille commerciale est devenue un combat de souveraineté.
Mais en Europe, les positions divergent :
- L’Allemagne, dont l’économie est fortement liée à la Chine, reste prudente ;
- La France plaide pour une approche concertée au niveau de l’Union européenne ;
- L’Italie, fragilisée économiquement, penche vers une position plus conciliante.
L’Union européenne, bien que consciente du déséquilibre commercial, hésite encore à s’aligner sur la ligne dure américaine, craignant une escalade incontrôlable et des représailles de Pékin.
La Chine, un acteur incontournable mais contesté
Du côté chinois, les autorités dénoncent une stratégie d’encerclement économique menée par les États-Unis.
Le ministère des Affaires étrangères chinois a accusé Washington de « saper le libre-échange » et d’utiliser les droits de douane comme « arme politique ».
Dans le même temps, Pékin intensifie sa stratégie de diversification : renforcement des liens avec les BRICS, investissements massifs en Afrique, et multiplication des accords commerciaux en Asie du Sud-Est.
La Chine reste aujourd’hui le premier exportateur mondial et un acteur essentiel des chaînes de valeur globales, ce qui rend toute tentative d’isolement particulièrement complexe. Les experts estiment que la confrontation sino-américaine pourrait accélérer la fragmentation de l’économie mondiale en blocs régionaux concurrents.
Vers une recomposition de l’ordre économique mondial
Le durcissement américain illustre une tendance plus large : la géopolitisation du commerce international.
Dans un monde post-globalisé, les décisions économiques sont de plus en plus guidées par des considérations de sécurité et de souveraineté.
Pour Trump, l’objectif est clair : endiguer l’influence chinoise avant qu’elle ne devienne irréversible.
Mais pour l’Europe, le défi est double : préserver ses intérêts économiques tout en évitant d’être entraînée dans une confrontation directe.
Comme le résume un diplomate européen :
« Le dilemme européen n’est pas de choisir entre Washington et Pékin, mais entre dépendance et autonomie. »
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