Quand la politique rencontre l’intelligence artificielle
L’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a reconnu, non sans une pointe d’humour, avoir utilisé ChatGPT pour rédiger certains passages de ses livres. Lors d’un entretien rapporté par Politico, Johnson a affirmé que l’intelligence artificielle le qualifiait systématiquement de « génial » et ses questions de « pertinentes », ajoutant dans son style caractéristique : « Enfin un assistant qui me comprend ».
Si anecdote prête à sourire, elle révèle un phénomène de fond : l’irruption de l’IA dans la production intellectuelle, y compris au sein des élites politiques et culturelles.
Une confession qui en dit long sur l’évolution de l’écriture
Au-delà du trait d’esprit, cette déclaration illustre l’intégration croissante de l’IA générative dans les pratiques créatives. Johnson n’est pas le premier écrivain — ni le dernier — à recourir à des outils comme ChatGPT pour structurer ses idées, affiner son style ou enrichir sa documentation.
Cependant, l’aveu d’un ancien chef d’État relance le débat sur l’authenticité et la propriété intellectuelle des textes produits avec l’aide de l’IA. Peut-on encore parler d’œuvre personnelle lorsque l’auteur délègue une partie de la création à un modèle algorithmique ?
Une question d’éthique… et de transparence
L’affaire Johnson remet sur la table la question de la transparence dans l’usage de l’intelligence artificielle. Les éditeurs, journalistes et universitaires appellent désormais à une mention explicite de l’utilisation de ces outils.
Dans le cas présent, le geste de Johnson est perçu à la fois comme un clin d’œil provocateur et une illustration des mutations du monde de l’édition.
Certains y voient un signe de lucidité politique : reconnaître l’impact de l’IA sur la culture, plutôt que de la diaboliser.
Un symbole du futur de l’écriture politique ?
Boris Johnson, figure iconoclaste, pourrait bien avoir lancé involontairement une tendance : celle des responsables politiques “augmentés” par l’IA.
En mêlant humour et technologie, il normalise une pratique qui, d’ici quelques années, pourrait devenir la norme dans les milieux intellectuels et médiatiques.
Mais cette évolution pose un défi majeur : comment préserver la singularité humaine dans un discours façonné par des algorithmes ?
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