Une campagne sous le signe de la vigilance sanitaire
Le ministère français de la Santé a officiellement lancé, ce lundi, la campagne vaccinale 2025 contre la Covid-19 et la grippe saisonnière.
Cette nouvelle campagne intervient dans un contexte de recrudescence des virus respiratoires, marqué par l’apparition du variant « Frankenstein » du SARS-CoV-2, particulièrement contagieux, et par une saison grippale annoncée précoce et sévère.
L’objectif du gouvernement est double : protéger les populations les plus vulnérables et éviter la saturation des services hospitaliers déjà sous tension.
Une approche combinée pour renforcer la couverture
Cette année, la stratégie se veut plus intégrée.
Les autorités sanitaires encouragent la co-administration des vaccins Covid et grippe, afin de simplifier la logistique et d’améliorer la couverture vaccinale.
Les pharmaciens, médecins généralistes, infirmiers et sages-femmes sont autorisés à vacciner, tandis que les établissements médico-sociaux bénéficieront de campagnes ciblées dès la mi-octobre.
Les vaccins mis à disposition sont adaptés aux nouvelles souches dominantes identifiées par l’OMS.
Pour le Covid, les laboratoires Pfizer-BioNTech, Moderna et Sanofi proposent des formules actualisées ciblant le variant XBB et ses dérivés.
Un enjeu de confiance dans un contexte de lassitude
Malgré les efforts des autorités, la fatigue vaccinale reste palpable dans la population.
Selon une étude de l’Ifop, seulement 43 % des Français envisagent de se faire vacciner contre la grippe cette année, et moins de 35 % contre la Covid-19.
Le défi pour le gouvernement est donc de rétablir la confiance, dans un contexte de désinformation persistante sur les réseaux sociaux.
Le ministère de la Santé prévoit une campagne de communication nationale centrée sur la protection collective et la responsabilité intergénérationnelle :
« Se vacciner, c’est protéger ceux qu’on aime », résume la nouvelle signature officielle.
Une stratégie européenne coordonnée
La France s’aligne sur les recommandations de la Commission européenne et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
Les États membres sont invités à anticiper la montée des hospitalisations liées aux infections respiratoires, en ciblant prioritairement :
- les plus de 65 ans,
- les personnes immunodéprimées,
- les professionnels de santé,
- les femmes enceintes.
L’objectif fixé par Bruxelles : atteindre une couverture vaccinale minimale de 75 % pour ces publics à risque d’ici à la fin de l’hiver.
Un test pour la résilience du système de santé
La campagne vaccinale 2025 constitue un test politique et sanitaire pour le gouvernement français.
Sa réussite dépendra de la capacité des autorités à convaincre une population divisée et à rendre la vaccination accessible, transparente et rassurante.
Dans un contexte de crises sanitaires répétées, la France joue une partie décisive pour sa préparation face aux futures pandémies.
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