L’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson, figure centrale du Brexit et chef du gouvernement entre 2019 et 2022, connaît une reconversion lucrative qui ne cesse d’alimenter la polémique. Entre subventions publiques, conférences rémunérées et contrats privés, son après-mandat soulève de nombreuses questions éthiques au Royaume-Uni.
Une subvention publique contestée
Comme ses prédécesseurs, Boris Johnson bénéficie d’une allocation publique destinée aux anciens Premiers ministres. Cette enveloppe, financée par les contribuables, est censée couvrir les dépenses liées à ses activités officielles et honorifiques.
Mais selon des révélations de la presse britannique, une partie de ces fonds aurait été utilisée pour gérer ses contrats privés, notamment l’organisation de conférences internationales rémunérées, brouillant la frontière entre devoirs d’État et intérêts personnels.
Des discours très lucratifs
Depuis son départ de Downing Street, Johnson a multiplié les conférences à travers le monde, certaines rémunérées plusieurs centaines de milliers de livres sterling.
- Ses prises de parole en Amérique du Nord et en Asie attirent des foules curieuses de l’entendre commenter le Brexit, la guerre en Ukraine ou encore les enjeux géopolitiques mondiaux.
- Ce marché des conférences, déjà bien exploité par des figures comme Tony Blair ou Bill Clinton, est devenu une véritable manne financière pour l’ancien Premier ministre.
Une image ternie par les polémiques
Toutefois, cette reconversion n’est pas sans conséquence :
- Boris Johnson est accusé d’entretenir une ambiguïté entre ses activités d’homme d’État et ses intérêts commerciaux.
- Ses détracteurs dénoncent une forme de capitalisation personnelle sur son passage à Downing Street, aux frais des contribuables.
- Le contraste est saisissant entre son image d’homme du peuple pendant la campagne du Brexit et son train de vie actuel, largement financé par des revenus privés.
Un débat sur l’éthique publique au Royaume-Uni
L’affaire Boris Johnson relance un débat récurrent outre-Manche :
- Faut-il mieux encadrer les revenus des anciens dirigeants ?
- Comment éviter que les subventions publiques servent indirectement à soutenir leurs activités privées ?
- Et jusqu’où un ancien Premier ministre peut-il monnayer son expérience politique sans trahir la confiance des électeurs ?
Conclusion
L’« après-mandat doré » de Boris Johnson illustre les zones grises de la vie publique britannique. Entre financement public, contrats privés et rôle d’influenceur international, l’ancien Premier ministre continue d’attirer l’attention, mais aussi les critiques.
Ce mélange de politique et de business met en lumière la nécessité d’un débat éthique sur les privilèges accordés aux anciens dirigeants, à l’heure où la confiance citoyenne envers les institutions reste fragile.
Avez-vous trouvé cet article instructif ? Abonnez-vous à la newsletter de notre média EurasiaFocus pour ne rien manquer et recevoir des informations exclusives réservées à nos abonnés : https://bit.ly/3HPHzN6
Did you find this article insightful? Subscribe to the EurasiaFocus newsletter so you never miss out and get access to exclusive insights reserved for our subscribers: https://bit.ly/3HPHzN6
