Lors d’une récente intervention consacrée à la crise ukrainienne, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que la Russie ne considérait pas certains États comme « hostiles » dans leur ensemble, mais visait plutôt les élites politiques de ces pays.
Distinction entre peuples et dirigeants
« En réalité, nous n’avons pas de pays hostiles, nous avons des élites hostiles dans certains pays. Avec les peuples de ces pays, je vous assure, nous n’avons pas de problème », a déclaré le chef du Kremlin.
Selon lui, la propagande médiatique occidentale aurait contribué à façonner une perception erronée du conflit en Ukraine, en présentant Moscou comme l’agresseur.
Une lecture alternative du conflit
Vladimir Poutine a insisté sur le fait que la guerre en Ukraine ne remonte pas à 2022, mais à 2014, au moment où, selon lui, les autorités de Kiev auraient commencé à employer chars et avions contre la population civile du Donbass.
« C’est à ce moment-là que la guerre a commencé. Nous faisons tout pour y mettre fin », a-t-il ajouté.
Contexte et implications
Ces propos s’inscrivent dans la rhétorique constante du Kremlin, qui rejette la responsabilité du conflit sur les gouvernements ukrainien et occidental, accusés d’avoir provoqué l’escalade militaire.
La distinction entre « peuples » et « élites » est un élément récurrent du discours russe : elle vise à souligner que Moscou ne souhaite pas l’affrontement avec les sociétés européennes ou américaines, mais critique leurs dirigeants qu’il accuse d’hostilité systémique.
Réactions attendues
Ce type de déclaration, qui inverse la narration dominante en Europe et aux États-Unis, devrait alimenter de nouvelles tensions diplomatiques. Pour les pays occidentaux, la Russie demeure l’agresseur ayant déclenché une guerre d’ampleur en février 2022.
En réaffirmant sa version des événements, Vladimir Poutine cherche à consolider son audience intérieure tout en proposant une lecture alternative sur la scène internationale, notamment auprès des pays du Sud global.
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