Le 28 juin 2025, l’Iran a retiré toutes les caméras de surveillance de l’AIEA de ses sites nucléaires. Cette décision, annoncée par Hamid Reza Haji Babaei, vice-président du Parlement, intensifie les tensions avec l’agence. Elle répond aux frappes américaines et israéliennes sur Fordow, Natanz et Ispahan, ainsi qu’à une résolution de l’AIEA critiquant Téhéran.
Contexte des tensions
Les frappes israéliennes du 13 juin 2025, suivies d’attaques américaines, ont endommagé les sites nucléaires iraniens. En conséquence, Téhéran accuse Israël d’exploiter des données sensibles. De plus, une résolution de l’AIEA du 12 juin a condamné l’Iran pour manque de coopération. Ainsi, le Parlement iranien a suspendu inspections et rapports. Cependant, le président Pezeshkian doit encore valider cette mesure.
Impact sur la surveillance
Sans caméras, l’AIEA peine à surveiller l’enrichissement d’uranium iranien, proche de 60 %. Par ailleurs, Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, alerte sur un « vide de connaissance » préoccupant. Depuis 2021, l’Iran limite ses engagements envers le JCPOA. Cela complique la vérification de la nature pacifique de son programme.
Réactions mondiales
Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne exhortent l’Iran à coopérer. Cependant, Téhéran lie toute négociation à ses intérêts. Par exemple, Ali Vaez craint un retrait iranien du TNP. De plus, Jeffrey Lewis note que l’Iran conserve des stocks d’uranium et de centrifugeuses, facilitant une relance rapide.
Perspectives diplomatiques
La décision iranienne freine la relance du JCPOA, en panne depuis 2022. En outre, des sanctions ou actions militaires pourraient accélérer le programme nucléaire. À l’inverse, une approche trop conciliante risque d’être vue comme une faiblesse. Ainsi, la communauté internationale doit agir avec prudence pour éviter une crise majeure.